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Vélo de balayage
Made in Africa Réussite

Un jeune ingénieur invente un vélo balayage au Ghana

Un jeune fabrique un vélo de balayage pour rendre propre les rues et aider la communauté au Ghana. L’auteur de cette belle œuvre habite à Takoradi et se nomme Frank Darko. Jeune ingénieur, il est aussi l’inventeur du vélo qui roule sur l’eau.

La nouvelle invention se présente sous la forme d’un tricycle et est renommée un « vélo de balayage ». Ce chef-d’œuvre qu’il a renommé « vélo balayage » a été conçu pour régler les problèmes d’assainissement au Ghana. Ce vélo balaye pendant que vous conduisez. Darko a déclaré qu’avec ce vélo l’environnement peut être maintenu très propre de plus qu’il fonctionne sans carburant.

Sur la nature du vélo de balayage, Darko a déclaré qu’ « avec cet engin, nos rues et notre environnement peuvent être toujours maintenus propres. Il fonctionne sans carburant. J’ai passé cinq mois pour le parfaire parce que j’avais manqué d’outils et de machines. Mais je crois en Dieu que les choses changeront pour le mieux ».

Le jeune ingénieur Frank Darko a expliqué que c’est la saleté de son environnement qui l’a inspiré et poussé à fabriquer ce vélo. Darko parle du problème d’ordures dans son pays le Ghana plus précisément du tas d’ordures sur la rivière Odorna à Accra. En tant que citoyen, il ne pouvait pas rester les bras croisés alors il s’est décidé à trouver une solution pour freiner ce danger.

Cela n’étonne guère car depuis un bout de temps, le Ghana se présente comme un des pays prometteurs dans le domaine technologique. Frank Darko annonce avoir encore dans sa sacoche plusieurs idées qui pourront être bénéfiques à la société. Comme quoi, nous ne sommes pas au bout se nos surprises !

Jerusalema
Culture Musique

Jerusalema meilleure chanson Africaine

Jerusalema connait un incroyable succès grâce à sa rythmique qui fait danser le monde entier durant cette période pandémique. Ce succès a valu à Jerusalema la place de meilleure chanson Africaine. La chanson de Master KG, un titre est devenu un hit mondial en 2020. Jerusalema a été distingué aux MTV Europe Awards (EMA) comme meilleur morceau africain.

La chanson joyeuse du DJ sud-africain Master kg est inspirée du gospel. Elle est conçue comme une sorte de prière positive, est interprétée en zoulou par la chanteuse Nomcebo Zikode.

« Jerusalema » est à la base un morceau concocté dans un cadre purement religieux, avec des paroles écrites en zoulou. Il n’était pas destiné à faire le tour du monde mais à être chanté dans les églises d’Afrique du Sud. La chanson se veut un hommage à la ville de Jérusalem, en Israël, «elle est une prière à Dieu», selon son concepteur Master KG, un bit-maker réputé en Afrique australe depuis au moins 5 ans.

Une chanson à succès !!!

En octobre, le single, qui a dépassé les 200 millions de vues sur YouTube a été recherché plus de 5 millions de fois sur Shazam (logiciel de reconnaissance musicale). Jerusalema est la meilleure chanson Africaine et nul ne s’en prive sur tous les continents au point de susciter des challenges autour des pas de danse accompagnant le morceau dans diverses couches sociales.

La pandémie a fait le succès du titre. «Jerusalema est un chant de réconfort, explique Master KG. C’est devenu le tube du covid!» 

Le morceau avait inspiré le « Jerusalema dance challenge ». Pendant des mois des centaines d’anonymes partout dans le monde ont filmé des petits clips où ils dansent sur le morceau avant de les partager sur les réseaux sociaux. Des agents de santé, des policiers, des prêtres, des acteurs, des condamnés, des ministres et même des animaux ont pris part au défi. Ils ont dansé sur la chanson et posté leurs vidéos sur Youtube sous le hashtag #JerusalemaChallenge

Mieux, des célébrités mondiales y ont aussi participé.

Jusqu’au Président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui avait proposé à ses compatriotes d’y participer à l’occasion d’un jour férié en septembre.

Master kg a publié son discours aux MTV Europe Music Awards sur les réseaux sociaux. Remerciant notamment tous les fans qui ont permis de faire de Jerusalema un immense succès. « Je sais maintenant que j’ai l’un des plus gros succès dans le monde », confiait au début du mois Master kg à l’AFP, en marge d’un concert au Malawi. « Mais ça ne change pas qui je suis, comment je regarde le monde, les gens. C’est de la musique ».

Plateforme-de-paiement-au-Benin
Finance Réussite Technologies

Une plateforme de paiement électronique pour le Benin

Le Bénin vient de se doter de sa Plateforme Nationale de Paiement Electronique (PNPE). Elle a été mise en œuvre par l’Agence des services et systèmes d’information (ASSI) pour la généralisation du e-commerce au Bénin et présentée aux acteurs de la fintech.

Son but est de favoriser l’inclusion financière des couches de la population hors des circuits économique actuelle. La ministre béninoise de l’Economie Numérique et de la Digitalisation a donné des explications à ce sujet.

« La plateforme nationale de paiement électronique est une pièce maîtresse de notre stratégie numérique, qui va être le hub de concentration de toutes les solutions de paiements existantes, aujourd’hui et à venir aussi dans le futur, qui permettra de rendre ces solutions interopérables et par la même occasion, de remplir d’autres objectifs qui sont liés à l’inclusion financière, à la facilité de paiement et au suivi de ces paiements », a-t-elle déclaré.

Cette plateforme nationale de paiement électronique au Benin va faciliter l’inclusion financière. C’est une aubaine pour les populations en marge des circuits économiques actuels. Cette solution numérique va également favoriser la centralisation de tous les paiements des services financiers publics au Bénin. Cette innovation vient faciliter la dématérialisation des paiements de services au sein de l’administration, le paiement en ligne des services et contenus numériques et favoriser le développement de l’e-commerce.

Il s’agit d’un levier majeur de la digitalisation du Bénin et d’un pourvoyeur de croissance. En effet, la plateforme va contribuer à la diminution des coûts de transaction et à la mutualisation des services. En plus de favoriser l’inclusion financière, elle devrait booster l’e-paiement marchand, encore au second rang dans le pays.

foodretail
Agriculture Business Industrie Made in Africa Technologies

Evénement en ligne : Food & Retail West Africa 2020

Business Club Africa est un réseau d’affaire privé pour les cadres, manager, CEO et investisseurs ayant des activités en Afrique. En devenant membre, vous profitez de mises en relation et de services personnalisés et accédez en exclusivité aux appels d’offres et rencontres privées.

Business Club Africa organise un événement 100% digital le 3 décembre 2020 pour les acteurs de l’agroalimentaire. Il s’agit d’un événement incontournable où les décideurs de l’agroalimentaire et de la distribution en Afrique de l’Ouest se rencontrent. L’événement rassemble autant des pays Africains francophones qu’anglophones. C’est une opportunité pour les participants d’explorer le marché agroalimentaire, de promouvoir leur marque et même signer de nouveaux contrats.

Business Club Africa vous donne l’occasion de rencontrer les principaux acteurs de l’industrie alimentaire et développez votre activité en Afrique de l’Ouest !

L’événement en chiffres

L’événement accueillera:

  • plus de 300 participants
  • plus de 80 exposants
  • plus de 25 pays

venant d’entreprises nationales & internationales.

100% des participants sont des cadres dirigeants et supérieurs, qui opèrent dans la production agricole, la transformation agroalimentaire, ou dans la vente et la distribution.

Comment y participer ?

En tant que visiteur, vous aurez accès aux stands virtuels, aux sessions de réseautage et vous profiterez d’un an d’adhésion au Business Club Africa.

En tant que exposant, vous et 2 autres personnes de votre choix auront accès au pack visiteur + des conférences vidéos avec les participants, mise à disposition de contacts qualifiés et vous aurez votre propre stand virtuel.

Enfin en tant qu’exposant premium, vous profiterez en plus d’un plus grand stand virtuel, une grande visibilité dans l’entrée du hall de la conférence et apparaitrez dans la newsletter.

Pour participer vous pouvez dès maintenant vous inscrire et réserver votre stand.

Energie Solaire BF
Energie Made in Africa

Le Burkina Faso fabrique ses panneaux solaires

Le Burkina Faso fabrique ses propres panneaux d’énergie solaire. Faso Energy tel est le nom qu’a donné le gouvernement burkinabè à sa première usine de production et d’assemblage de panneaux solaires.

Une première en Afrique occidentale qui a fait dépenser plus de 5 millions d’euros soit plus de 3 milliards de FCFA.

Faso Energy est la première usine de fabrication de panneaux solaires en Afrique de l’Ouest. Elle compte produire quotidiennement 200 panneaux pour fournir plus de 30 mégawatts de puissance par année. Avec une centaine d’employés, cette entreprise vise loin.

Les Burkinabès veulent exploiter largement l’énergie solaire qui est inépuisable. Et ce à travers le projet Yeleen, un programme de développement de l’électricité solaire au Burkina Faso. Le gouvernement veut construire 16 centrales solaires dans tout le pays pour une puissance de 250 mégawatts. Cette usine de production et d’assemblage de panneaux solaires n’est que le début de ce programme ambitieux.

Rappelons que le Burkina Faso a commencé l’exploitation de l’énergie solaire en 2017 . Cela avec la centrale de Zagtouli situé au sud-ouest de Ouagadougou. A cette centrale de plus de 130 000 panneaux solaires, le projet Yeleen ajoutera quatre autres. Le gouvernement veut plus que les 33 mégawatts fournies par la centrale de Zagtouli. La plus grande centrale que le projet Yeleen installera produira 40 mégawatts sur 60 hectares.

Ce projet est appuyé par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD). Ces deux institutions donnent un coup de pouce financier à la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) sur le projet Yeleen.

Bebuzee
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Bebuzee, le réseau social nigérian qui gagne du terrain

Créé en 2012 par le Nigérian Joseph Onyero, Bebuzee compte concurrencer les grands réseaux sociaux du monde. Pour ce faire, le réseau social opte pour une variété de produits. Il opère des changements afin de proposer un mix de « YouTube et Facebook » à ses utilisateurs.

Bebuzee a plus de 16 millions d’utilisateurs et c’est dans l’avantage de ceux-ci que les développeurs refondent la plateforme. Le réseau social de Joseph Onyero veut offrir plus de contenus à travers toute l’Afrique.

En effet, Bebuzee proposait tout simplement à ses utilisateurs les fonctionnalités standard d’un réseau social. Notamment : l’ajout de photos et vidéos, écriture de blog. Le réseau social panafricain va plus loin et opte pour un service gratuit de contenu vidéo. Cette fonctionnalité propose des films, des documentaires, des séries et des talk shows purement africains.

Pour la faisabilité d’une telle refonte, la réseau social nigérian a noué des relations avec 50 producteurs nollywoodiens. Ils ont accordé une exclusivité temporaire à Bebuzee. La stratégie du média social mix a été un succès au Nigeria, en Afrique du Sud, en Ouganda et au Kenya. Une bonne raison qu’a l’innovateur nigérian Joseph Onyero de se réjouir et de viser plus loin.

« Notre vision est de devenir un fournisseur de premier plan de divertissement et d’informations sur le continent. Et servir les utilisateurs avec leur contenu préféré sans frais. Grâce aux vidéos produites par des professionnels, nous obtenons un public cible défini et une plateforme marketing. Nous étendons maintenant considérablement la capacité de nos serveurs. Car nous prévoyons d’ajouter du contenu spécifique à chaque pays pour accroître l’attractivité de nos offres », a déclaré le fondateur de la plateforme.

Fadji Maina
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La première scientifique Nigérienne à la NASA

Fadji Maina est une Nigérienne hydrologue de 29 ans. Elle est la première scientifique nigérienne à la NASA. Elle a obtenu son doctorat en 2016 et a rejoint la célèbre agence spatiale américaine.

De Zinder à Berkeley

Son parcours d’excellence démarre à Zinder. Après une scolarité brillante elle a sauté plusieurs classes. Elle obtient le baccalauréat à l’âge de 16 ans. « Ma famille m’a toujours soutenue dans mes études, insiste-t-elle. Depuis que je suis petite, tout mon entourage m’encourage. »

Elle a déclaré à l’émission Focus on Africa de la BBC qu’elle utilisera son nouveau travail pour contribuer au développement de son pays et à celui du continent. « Je leur dirai de continuer à avancer parce que tout le monde penserait que les Nigériens, ou une jeune femme du Niger, ne seraient pas capables de le faire. Mais croyez simplement en vous et trouvez un environnement qui vous soutiendra », a-t-elle déclarée.

Mme Maina a déclaré qu’elle était la seule Africaine à la Nasa :

« On s’y habitue aussi, je pense que nous avons besoin de plus de personnes venant de différents milieux pour pouvoir résoudre les problèmes sur lesquels nous travaillons – parce que des personnes différentes auront des perspectives différentes ».

Parallèlement, la jeune lycéenne de Zinder s’engage en politique. Élue députée junior au sein de l’Assemblée Nationale des jeunes du Niger, elle s’y fait l’avocate de l’éducation et de l’autonomisation des filles. Et si, à l’heure des études supérieures, elle choisit la filière hydrologie c’est « pour participer à l’améliorer des conditions d’accès à l’eau potable au Niger ».

Le Créateur de la marque Besi
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Besi, la marque d’un jeune entrepreneur togolais basé aux USA

La marque « Besi » est une découverte du jeune américain d’origine togolaise, Carlos Djalédjété. Cette marque prend de l’ampleur et gagne le cœur de plus d’un dans le monde. Besi est un trust (Sportwear & Streetwear) en train de gagner du terrain.

Installé il y a 7 ans dans le Maryland, à Washington DC, Carlos Djalédjété, le jeune entrepreneur de 39 ans, grignote le terrain des grandes marques.
Ce jeune, grâce à son talent, voit son entreprise prendre de la grandeur avec les différents produits qu’il développe. Il produit des sweat, jogging, casque bluetooth de sport, les casquettes, T-Shirt, et leggings. Le patron de « Besi » se projette dans un rêve américain pas si aisé.

« Mon objectif est d’abord d’essayer de ramener la qualité d’ici à un prix abordable à la population africaine… », a affirmé Carlos Djalédjété
Un objectif, qui pour le patron de Besi, s’illustre par ce rêve américain qu’il a hérité. Aussi il veut répondre aux multiples besoins de ses frères africains.

Des innovations basées sur la technologie

Le jeune entrepreneur voit les innovations d’aujourd’hui en ce qui concerne la technologie. En effet c’est un domaine de future, et le sport l’activité première de tout un chacun. Pour lui, s’investir dans ces domaines ne seraient pas une peine perdue. Selon lui tout le monde est appelé forcément à faire le sport.

« Faire le vestimentaire dans le domaine sportif serait un bon investissement… », précise-t-il avant d’ajouter que c’est à partir de cette idée qu’est parti l’ensemble de son entreprise. L’idée « Besi » est née du prénom du jeune entrepreneur (Besié Parc) qui veut de l’authenticité et l’originalité à sa marque. L’entreprise offre de la technologie en fabricant des écouteurs. De plus, elle se projette à embrasser presque tous les domaines de la technologie pour servir un monde plus large.

L’écouteur, avec un son impeccable, est un écouteur wealers bluetooth capable de recevoir des appels. La réception se fait avec une distance de réception de 10 mètres.
« Nous avons choisi d’abord les écouteurs pour entrer dans le marché avec le temps », a lancé le patron de Besi.

Ce jeune entrepreneur d’origine togolaise ne pense pas s’arrêter à un si bon chemin. Il projette plein de choses dans le domaine de la technologie. Bientôt il confectionnera des tenues sportives de tous domaines d’activités sportives. Il pense que la vision de Besi est grande et pour cela il compte réaliser son rêve.

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Un jeune Congolais conçoit un fer à repasser rechargeable

Un jeune congolais,de 23 ans du nom d’Elie Safari Baraka conçoit un fer à repasser d’une autonomie de 3 heures rechargeable. Une innovation qui vient résoudre une infime partie des problèmes les coupures d’électricité récurrentes.

Après huit mois de travail, le jeune congolais ingénieur en électronique est venu à dégager un bijou à la fois pratique et très utile. Conçu dans son propre atelier à Goma en RDC (République Démocratique du Congo) et commercialisé sous la marque Biron, Elie Safari Baraka affirme que son fer à repasser a 3 heures d’autonomie.

Les pièces utilisées sont importées d’Europe, des États-Unis et de l’Asie. Le jeune homme procède ensuite à l’assemblage pour obtenir la forme voulue. Dans son atelier, il se sert d’un équipement électronique basique pour fixer les différentes parties. Le fer rechargeable a pour fonction de permettre le repassage en cas de panne d’électricité.

Le fer à repasser rechargeable de ce génie a séduit tant de congolais comme l’a si bien exprimé une cliente sur le média Africanews : « La différence entre ce fer et celui qu’on utilise avec des braises, c’est le temps que l’on perd pour allumer du feu, en plus de salir les habits. Avec ce fer nous ne rencontrons aucun problème. Le fer électrique aussi est inutilisable  en cas de panne de courant. On doit arrêter de travailler, mais celui-ci fonctionnera, car je l’aurai chargé et je pourrai ainsi poursuivre mon repassage sans problème ».

Comme c’est le cas de nombreux jeunes entrepreneurs en Afrique, Elie Safari Baraka manque de moyens pour produire et perfectionner son fer à  repasser rechargeable. Pour ce fait, il demande le soutien financier du gouvernement congolais pour qu’il puisse poursuivre son travail.

Ecommerce
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Comment le coronavirus a accéléré la mutation de l’e-commerce alimentaire en Afrique

Durant l’épidémie, des start-up de livraison de produits agricoles et alimentaires ont tiré leur épingle du jeu avec les diasporas comme nouveaux clients.

Le nouveau mouvement : acheter à Paris, à New York ou à Dubaï de quoi nourrir sa famille à Lomé. Pour l’entreprise togolaise e-agribusiness, la pratique a été à la fois nouvelle et salvatrice. Durant les mois où le nouveau coronavirus a ralenti la marche du monde le dilemme était simple : laisser pourrir la marchandise ou se réinventer. « Nous avons donc imaginé une nouvelle manière d’écouler les productions », explique Edeh Dona Etchri, Directeur Général. Il lance alors ABusiness, un service de livraison de riz, de maïs, d’huiles et autres vivres à destination des particuliers. « La formule nous a permis de limiter les contacts sur les marchés qui sont des zones de contagion », précise Edeh Dona Etchri.

Pour aider les transactions, un chatbot – un agent qui dialogue avec l’utilisateur – est ajouté à l’application de messagerie WhatsApp, canal de de communication privilégié en Afrique. Comme la formule a rencontré le succès, Edeh Dona Etchri envisage de recruter de nouveaux employés. En plus de rendre plus fiables les livraisons grâce à des partenariats avec des compagnies de conducteurs de motos, il espère augmenter ainsi sa clientèle et booster son chiffre d’affaire mensuel.

Pour Andrew Mude qui pilote la division Recherche agricole, production et développement durable de la Banque africaine de développement (BAD), « le Covid-19 a accéléré l’utilisation des technologies numériques et mobiles dans le secteur agricole ».

L’économiste kenyan rappelle par ailleurs que ces dernières années, « on avait déjà observé une croissance des marchés en ligne et mobiles pour les intrants agricoles (semences, engrais, etc.) et les sortants (produits bruts, livraisons de nourriture, etc.) envoyés directement aux consommateurs ». Un phénomène qui s’est donc encore accéléré puisque le Covid-19 menace toujours les économies et la sécurité alimentaire.

La moitié des récoltes perdue

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une récession de 3,2 % en Afrique subsaharienne en 2020. L’e-commerce apparaît donc comme l’une des solutions pour éviter le naufrage du secteur agricole. Mais, pour Olukemi Afun-Ogidan, coordinatrice du programme dédié à l’agriculture digitale de la BAD, il reste encore une vraie marge de progression dans ce secteur. A ses yeux, le potentiel agricole de l’Afrique n’est pas encore pleinement exploité.

Pour la spécialiste, « il est nécessaire de produire des aliments plus efficacement, de réduire le gaspillage à toutes les étapes de la chaîne de valeur agricole, […] de permettre aux agriculteurs d’accéder aux marchés et de réaliser des revenus équitables ». Ce qui nécessite une adaptation à « la nouvelle norme de la distanciation sociale, qui a créé une opportunité pour des solutions numériques adaptées au secteur agricole », rappelle Mme Afun-Ogidan.

Les diasporas ont été les premières à saisir cette opportunité. Elles ont fait profiter leurs familles en leur faisant livrer des denrées alimentaires. Au Togo, elles représentent 5 % des clients d’ABusiness. « On a eu des commandes des Etats-Unis, du Brésil, de l’Allemagne, de Côte d’Ivoire, de France, liste Edeh Dona Etchri. Ils étaient parfois en confinement total et ne pouvaient plus sortir pour transférer de l’argent. Notre service est arrivé à point nommé », se réjouit-il.

Au Liberia, la diaspora a aussi envoyé des vivres via Cookshop. C’est une plateforme de livraison de repas et de produits agricoles collectés dans les fermes. Aujourd’hui une commande sur dix vient de l’étranger. Précurseur, Charles Dorme Cooper avait lancé cette start-up en 2013 pour soutenir les producteurs locaux, dont « l’offre est importante et très souvent à un prix compétitif ». Au plus fort de l’épidémie de coronavirus, l’entreprise a toujours livré, même si elle avoue avoir souffert 

D’une semaine à l’autre, son nombre d’utilisateurs a augmenté et les commandes ont grimpé, de 1 500 début janvier à 2 500 par mois dès avril. Dès le début de la crise sanitaire, Cookshop a aussi travaillé avec le ministère de la santé pour livrer des repas au personnel des hôpitaux, « aux infirmières qui font les tests Covid à l’aéroport, aux personnes isolées en quarantaine ou encore aux policiers en service pendant le couvre-feu ».

Mêmes perspectives pour Bringo Fresh, en Ouganda, start-up spécialisée dans le commerce en ligne de fruits et légumes. Les produits biologiques sont collectés dans de petites fermes locales. Il livre ses boxes en carton sur les pas-de-porte de la classe moyenne de Kampala. Il fournit des restaurants, des hôtels et des industriels agroalimentaires.

Tripler les revenus

Le Directeur Général de Bringo Fresh, David Matsiko espère bien que le marché de la diaspora va croître. Il s’y prépare en pariant sur « un modèle de franchise, pour nous développer dans d’autres parties de l’Ouganda et dans d’autres pays », ajoute celui qui vise l’export de produits biologiques africains partout dans le monde. Dans les mois qui viennent, la compagnie va aussi aider les fermiers à s’organiser en coopérative, pour simplifier les transactions. Un passage obligé alors que l’agriculture africaine est principalement dirigée par de petits exploitants. Ces dernier sont confrontés à des problèmes de stockage et de transport des récoltes, ce qui aboutit encore à de nombreuses pertes.

Reste que le modèle économique du commerce en ligne est loin d’être consolidé sur le continent. Ainsi, en septembre 2019, la start-up Afrimarket avait mis la clé sous la porte. Basé à Paris, ce spécialiste d’e-commerce en Afrique de l’Ouest n’avait pas réussi à lever suffisamment de fonds pour son développement. Le leader du secteur, Jumia, est quant à lui toujours sur le chemin de la rentabilité. Après avoir été la première licorne africaine introduite à Wall Street en avril 2019.