L’essor minier propulse l’Afrique dans son positionnement sur l’échiquier économique mondial. Cette transformation significative joue un rôle clé dans la souveraineté économique et énergétique du continent. L’Afrique, riche en ressources naturelles, connaît une transformation significative grâce à l’essor de l’industrie …
Energie
L’exploitation minière en côte d’ivoire : un secteur en plein essor au potentiel exceptionnel

La normalisation de la scène politique et une croissance soutenue redonnent au pays une place
privilégiée en Afrique de l’Ouest. Le nombre d’explorations et de mines en construction et/ou en exploitation augmente chaque année en Côte d’Ivoire, l’un des dix pays à la plus forte croissance économique au monde. La
relance de l’exploitation de l’or et des autres minerais fait partie du plan d’action stratégique du gouvernement ivoirien.
Les ressources de la Cote d’ Ivoire sont nombreuses : or, manganèse, nickel, bauxite, cuivre,
cobalt, colombo, tantalite… et même diamants.
Le potentiel minier de la Côte d’Ivoire est exceptionnel et le secteur est en plein essor.
En matière d’or, le Ghana, avec 159 Tn en 2019, est le premier producteur d’Afrique et le troisième au monde derrière l’Australie et le Canada, grâce à la ceinture géologique » Birimian Greenstone « . Ce qui est impressionnant, c’est que seulement un cinquième de cette formation rocheuse se trouve sur le territoire ghanéen, tandis que plus d’un tiers se trouve en Côte d’Ivoire, et le reste au Burkina Faso et au Sénégal.
Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire représentent 35% des découvertes d’or en Afrique de l’Ouest, et 60% de la zone « Birimian » se trouve sur leur territoire. Le potentiel est énorme et encore largement sous-exploité.
Des opportunités dans un secteur dynamique
Dynamiser le secteur minier est une priorité pour la Côte d’Ivoire, l’un des dix pays au monde ayant la plus forte croissance économique et l’un des rares à maintenir un taux de croissance positif en 2020, avec 2,3% malgré la pandémie, et une prévision de 6% pour 2021, selon le FMI.

L’exploitation minière représente actuellement 5 % du PIB de la Côte d’Ivoire et est en passe de devenir le deuxième moteur de la croissance économique après l’agriculture, avec un objectif de 8 % du PIB d’ici 2030.
Un seul exemple : au cours de la dernière décennie, le secteur minier de la Côte d’Ivoire a multiplié par quatre sa production d’or et par 24 sa production de manganèse. Et il est toujours en forte croissance !
L’effervescence du secteur minier en Côte d’Ivoire, et en Afrique de l’Ouest en général, est un fait, avec tout ce que cela implique en termes d’opportunités d’affaires dans les domaines du forage, du dynamitage, du transport et de l’acheminement, du drainage, de la gestion des ressources minérales, de l’acquisition de machines, de réactifs chimiques et d’un long etcetera.
La Côte d’Ivoire est le sixième producteur d’or en Afrique et le 22e au classement mondial, avec une production de 32,4 Tn en 2019 contre 24,5 Tn en 2018 (+33%) et un objectif de 50 Tn en 2025 grâce à l’exploitation future de plusieurs projets miniers en phase avancée. L’étape suivante, et l’un des objectifs du gouvernement ivoirien, est le traitement industriel de l’or à la source, avant son exportation.
En 2019, la production de manganèse a atteint 1,18 million de tonnes (+48% par rapport à 2018) et la production de nickel a atteint 660,144 Tn (+74%). Quant à la bauxite, la première exportation du pays a eu lieu en mai 2020.
En 2020, les sociétés minières ont déclaré un chiffre d’affaires de 1 507 M€ (+29,8 % par rapport à 2019) et un chiffre d’affaires global de 1 696 M€ est attendu en cette fin d’année 2021, avec la mise en production de nouvelles mines d’or et de colombo-tantalite.
Un secteur attractif pour les investissements étrangers
La Côte d’Ivoire, membre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), dispose d’un code d’investissement minier très attractif pour les investissements directs étrangers (IDE). D’ici 2022, le volume total des investissements dans le secteur devrait atteindre 762 millions d’euros.
La Côte d’Ivoire compte actuellement sept mines d’or, quatre mines de manganèse, une mine de bauxite et une mine de nickel/cuivre. Une demi-douzaine d’autres mines d’or, deux mines de fer, une mine de manganèse, trois mines de nickel/cuivre et une mine de colombo/tantalite sont en préparation.
En outre, la Côte d’Ivoire, pays membre du processus de Kimberley, cherche à accroître et à industrialiser sa production de diamants.
Politique minière du gouvernement
Pour stimuler et consolider cette croissance remarquable, le ministère ivoirien des mines, du pétrole et de l’énergie prévoit de mettre en œuvre de multiples actions stratégiques d’ici à 2025, notamment :
- Développement et « formalisation » du secteur minier artisanal avec le soutien, entre autres, de l’UE.
- Organisation d’un salon ivoirien des mines et carrières.
- Démarrage d’une usine de raffinage de l’or dans le pays.
- Création d’un laboratoire national d’analyse minérale et d’études géologiques.
- Mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley (KPCS).
- Combattre et éradiquer les mines illégales opérant dans le pays.
- Projet de développement minier intégré de l’Ouest (PDIMO) : comprenant la modernisation et l’expansion du port de San Pedro et la construction de la ligne ferroviaire San Pedro – Mali.
- Développement local : la contribution des sociétés d’exploitation au fonds de développement minier local s’est élevée à 6 millions d’euros en 2020, avec une prévision de 8,48 millions d’euros en 2021.
La transition énergétique en Afrique : l’objectif principal de la Semaine africaine de l’énergie 2021
La promotion des développements renouvelables, la valeur de la participation privée et le rôle du gaz naturel restent des points de discussion clés lors de la Semaine africaine de l’énergie 2021.
La transition énergétique de l’Afrique, motivée par la nécessité de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et la réduction de la pauvreté énergétique d’ici 2050, reste une priorité absolue et un point critique de discussion en 2021. Avec des traités internationaux tels que les objectifs de développement durable des Nations Unies (ONU) et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques influençant le passage des combustibles fossiles traditionnels au développement des énergies renouvelables, de nombreux pays africains ont :
- Mis en œuvre des politiques et des réglementations favorables ;
- Accru la participation des producteurs d’électricité indépendants (IPP) ;
- Reconnu le rôle du gaz naturel en tant que ressource transitoire.
En Afrique, la pauvreté énergétique reste une préoccupation majeure avec plus de 640 millions de personnes n’ayant pas accès à l’électricité. La pauvreté énergétique constituant un obstacle direct à la croissance économique, l’accent a été mis de nouveau sur le développement de la production d’énergie renouvelable pour répondre à la demande croissante, atteindre les objectifs d’électrification et se conformer aux initiatives climatiques mondiales.
Les énergies renouvelables sont le futur de l’Afrique
Dans le but d’accélérer le développement des énergies renouvelables et d’établir un environnement propice à l’investissement, de nombreux pays africains ont mis en œuvre des politiques et des réglementations favorables aux énergies renouvelables. Concrètement, des pays comme le Maroc avec sa loi 13-09 portant cadre juridique pour le développement des énergies renouvelables ; le système égyptien de facturation nette pour promouvoir l’énergie solaire distribuée ; et le Plan de ressources intégré de l’Afrique du Sud, ont établi la confiance des investisseurs, ce qui a conduit à des développements accrus.
Malgré l’accent renouvelé sur les développements renouvelables, l’un des principaux défis qui ralentit la transition énergétique de l’Afrique est le manque de financement suffisant requis pour le développement de la production d’électricité à grande échelle. Comme l’indiquent Addleshaw et Goddard dans leur rapport sur la transition énergétique en Afrique : les développements politiques et réglementaires, les marchés de l’électricité en Afrique – dont la majorité sont financés et exploités par l’État – peuvent nécessiter des capitaux privés importants s’ils doivent passer à une production d’énergie 100 % renouvelable.
Cependant, les énergies renouvelables à elles seules peuvent ne pas suffire à faire face à la crise énergétique de l’Afrique. Malgré la baisse des coûts des technologies renouvelables qui accélèrent les développements, les problèmes de financement, d’intermittence et de faisabilité caractéristiques des énergies renouvelables continuent d’entraver la croissance économique. En conséquence, le rôle du gaz naturel pour répondre à la demande d’électricité tout en facilitant une transition vers des sources de combustible plus propres a été identifié. Les ressources abondantes en gaz naturel de l’Afrique – 221,6 billions de pieds cubes de réserves se trouvent en Afrique subsaharienne seulement – ont le potentiel de répondre à la demande énergétique mondiale.
De plus, le gaz naturel est considéré comme un « tremplin » idéal vers des sources d’énergie respectueuses du climat. Le développement et l’utilisation du gaz naturel peuvent assurer la croissance socio-économique grâce à la réduction de la pauvreté énergétique et donner au marché des énergies renouvelables suffisamment de temps pour se développer de manière adéquate.
Le Burkina Faso fabrique ses panneaux solaires
Le Burkina Faso fabrique ses propres panneaux d’énergie solaire. Faso Energy tel est le nom qu’a donné le gouvernement burkinabè à sa première usine de production et d’assemblage de panneaux solaires.
Une première en Afrique occidentale qui a fait dépenser plus de 5 millions d’euros soit plus de 3 milliards de FCFA.
Faso Energy est la première usine de fabrication de panneaux solaires en Afrique de l’Ouest. Elle compte produire quotidiennement 200 panneaux pour fournir plus de 30 mégawatts de puissance par année. Avec une centaine d’employés, cette entreprise vise loin.
Les Burkinabès veulent exploiter largement l’énergie solaire qui est inépuisable. Et ce à travers le projet Yeleen, un programme de développement de l’électricité solaire au Burkina Faso. Le gouvernement veut construire 16 centrales solaires dans tout le pays pour une puissance de 250 mégawatts. Cette usine de production et d’assemblage de panneaux solaires n’est que le début de ce programme ambitieux.
Rappelons que le Burkina Faso a commencé l’exploitation de l’énergie solaire en 2017 . Cela avec la centrale de Zagtouli situé au sud-ouest de Ouagadougou. A cette centrale de plus de 130 000 panneaux solaires, le projet Yeleen ajoutera quatre autres. Le gouvernement veut plus que les 33 mégawatts fournies par la centrale de Zagtouli. La plus grande centrale que le projet Yeleen installera produira 40 mégawatts sur 60 hectares.
Ce projet est appuyé par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD). Ces deux institutions donnent un coup de pouce financier à la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) sur le projet Yeleen.
Le net metering pourrait accélérer la course de l’Afrique vers l’accès universel à l’énergie
L’un des avantages des énergies renouvelables, du solaire photovoltaïque notamment, est la décentralisation de la production électrique. Les particuliers peuvent désormais produire leur énergie et certaines politiques telles que le net metering (facturation nette en français) sont mises en place …
Nigeria : en 2018, le volume des échanges commerciaux a crû de 39,3 % par rapport à 2017
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