Le développement de l'Afrique passe par la ZLEC

La Commission Économique pour l’Afrique (CEA), une structure des Nations Unies, et la Commission de l’Union Africaine (CUA) veulent mettre les bouchées doubles pour accélérer la croissance du continent. Dans un communiqué, la CEA décline ses perspectives pour faire avancer la transformation structurelle du continent. Pour ce faire, elle tend la main à la CEA pour une mise en place rapide de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC).

Moussa Faki Mahamat, Président de la CUA, et Vera Songwe, Président de la CEA, semblent avoir la même ambition: accélérer le processus de développement du continent. Les deux hommes se sont entretenus pour trouver des moyens de propulser le programme de développement de l’Afrique qui, selon ces autorités, passent impérativement par la ZLEC: la plus grande zone de libre-échange au monde.

 

Il faut rappeler que le programme de développement de l’Afrique s’inscrit dans le Programme des Nations Unies pour le Développement Durable  qui donne une priorité à l’Afrique. Dans ce programme, une importance capital est accordée à la coordination et au partage des connaissances.

La ZLEC, une solution à mettre en place au plus vite

L’Union Africaine a entrepris de négocier une Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC) impliquant de profonds engagements en matière de libéralisation des échanges commerciaux. Selon Vera Songwe, la ZLEC et l’intégration Sous-Régionale sont des domaines qui nécessitent une action urgente.

Le président de la Commission de l’Union Africaine exprime ainsi un souhait louable et il ne sera pas seul dans ce combat. L’Union Africaine a déjà pris plusieurs engagements pour garantir un marché commun à l’Afrique et les chefs d’État de l’Union Africaine se sont également engagés en faveur du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Les deux structures, soit la CEA et la CUA, veulent mettre en place une procédure qui va propulser toutes les bonnes intentions: les dirigeants d’Afrique ont pendant longtemps annoncé leur volonté de mettre en place un marché commun. Aujourd’hui la CEA et la CUA veulent dépasser le temps des discours et être dans l’action. La ZLEC a pour première priorité d’élargir l’espace économique et le marché de l’Afrique. Le président de la Commission de l’Union Africaine est convaincu que:

«si la ZLEC et l’intégration régionale sont bien menées, elles accélèreront considérablement la croissance des économies africaines, créeront des emplois et rendront la paix sensible à la dimension genre».

L’implantation de la ZLEC devrait rapidement accroître la croissance économique du continent. Si nous prenons l’exemple du secteur agricole qui représente 60% des réserves mondiales de terres arables et 65% de la main œuvre africaine, la ZLEC devrait contribuer à faire moussez les échanges commerciaux et ainsi augmenter la productivité du secteur.

Avec une ZLEC effective, l’Afrique aura la plus grande zone de libre-échange au monde. Composée de 54 pays qui interagissent autour d’un marché unique, l’Afrique pourra avec cet instrument, tirer d’avantage profit de ses atouts- comme par exemple une population dépassant le milliard d’habitants ou un Produit Intérieur Brut (PIB) estimé à 3000 milliards de dollars US.