La Sonangol, la société angolaise du pétrole, vient de réaliser des économies de 1,7 milliard de dollars. Un exploit rendu possible grâce à sa politique de réduction des dépenses, entrée en vigueur depuis 2014.

L’annonce a été faite par la direction des opérations financières de la Sonangol. Cette belle performance est aussi à mettre au compte des réformes entreprises par le gouvernement.

 

Avec la chute des prix du pétrole en 2014, l’Angola avait entamé une réduction de ses dépenses publiques. En 2016, alors que la loi des finances tablait sur 30 milliards de dollars de dépenses, le gouvernement n’avait prévu que 24 milliards de dollars, soit une économie de 6 milliards de dollars.

À 50 dollars le baril aujourd’hui, contre plus de 100 dollars en 2014 et près de 65 dollars en 2015, l’Angola avait compris que ses recettes budgétaires seraient en recul.
La morosité du marché pétrolier mondial en 2017 n’a pas vraiment eu raison des activités de la Sonangol. En 2016, la compagnie nationale pétrolière angolaise avait réalisé un bénéfice avant impôt de 525 milliards de kwanzas (3,16M USD) contre 386 milliards (2,33 M USD) en 2015, soit une hausse de 36%. Cette année encore, la compagnie maintient le cap et enregistre des économies de 1,7 milliard de dollars.

La firme a renégocié des contrats et mis en place des mesures pour renforcer l’efficacité et la rentabilité des ressources humaines, techniques et technologiques, avec l’instauration de nouvelles politiques de gestion au sein du conseil d’administration.

Arrivée en juin 2016, la nouvelle administration dirigée par Isabel Dos Santos poursuit la stratégie de remise à niveau. En tant que présidente du conseil d’administration, elle continue d’affiner son plan de transformation, visant à assurer la stabilité et la continuité de l’entreprise.

La Sonangol a baissé ses coûts de production et espère ainsi faire venir plus de compagnies en Angola pour l’exploitation des hydrocarbures dont regorge le pays. L’Angola produit 1,5 million de barils par jour, ce qui en fait le deuxième pays producteur de pétrole en Afrique après le Nigéria.