C’est le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) qui a permis de récolter 4 milliards de dollars. Grâce à cette somme, l’Éthiopie va construire deux centrales géothermiques. Ces infrastructures vont renforcer les capacités du pays dans sa production d’énergie.

Il s’agira des centrales de Corbetti et de Tulu Moye : la durée des travaux sera de huit ans. Une fois achevées, ces deux centrales produiront 1 000 MW.

 

Le gouvernement a bien affiché ses objectifs et son désir d’être le plus grand exportateur d’énergie du continent. Corbetti et Tulu Moye répondront à la demande croissante d’énergie des industries du pays.

«Sans aucun doute, le succès de cet effort aura un impact significatif sur le futur et le bien-être économique du pays» – Azeb Asnake, directeur général d’Ethiopian Electric Power (EEP).

Les investisseurs du projet comprennent le gestionnaire d’actifs Meridiam basé à Paris, ainsi que le fond Africa Renewable Energy Fund et IfnfraCo Africa, tous axés sur l’infrastrucure.

Pour accompagner financièrement ces projets, le gouvernement éthiopien a mis en place un partenariat public-privé. Aujourd’hui, le secteur privé détient des solutions pour transformer les systèmes de financement des grands projets. Grâce à son engagement dans l’ensemble de la chaîne de valeur, le partenariat public-privé devient un atout majeur pour l’accompagnement des projets d’envergure.

Pendant 25 ans, l’Éthiopie donne la possibilité aux promoteurs de pouvoir exploiter ce projet. Ainsi, ce programme représente le premier projet financé par un partenariatpublic-privé du pays. Dans une économie traditionnellement dominée par les dépenses publiques, le gouvernement a suggéré que le secteur de l’énergie pourrait être un modèle pour l’augmentation de l’investissement privé.

«À l’avenir, le gouvernement reconnaît la valeur ajoutée à travailler en partenariat avec le secteur privé, en particulier en partageant avec lui le fardeau des investissements pour la production d’électricité à grande échelle» – Seleshi Bekele, ministre de l’eau, de l’irrigation et de l’électricité.

L’Ethiopie envisage de renforcer sa production électrique qui est de 4300 MW actuellement. La production passera à 17 346 en 2018, selon Addis-Abeba. Cette capacité s’obtiendra avec le cumul de trois type d’énergie soit hydraulique, éolienne et géothermique.