
À l’instar de plusieurs pays d’Afrique, l’État béninois a signé récemment son adhésion officielle à l’Africa finance corporation. Il devient ainsi le 17e pays membre de cette institution panafricaine de financement du développement des infrastructures sur le continent.
L’adhésion à l’AFC, principal bailleur de fonds des infrastructures en Afrique, offre beaucoup de potentiel au Bénin. Avec son vaste littoral, le pays est un carrefour commercial pour la sous-région. Il dispose d’énormes atouts commerciaux, notamment le port de Cotonou.
Le Bénin essaie de relever des défis liés à son déficit en transports, qui est causé par la piètre qualité de ses infrastructures routières. Selon les dirigeants du pays, cette situation sera gérée grâce à l’appui de l’AFC. Les perspectives de partenariat permettront de mieux piloter le développement des infrastructures au Bénin.
«Comme chacun le sait, il existe un lien direct entre les investissements dans les infrastructures et le développement économique. Notre appartenance à l’AFC laisse présager un avenir prometteur pour le pays et pour l’ensemble de l’Afrique occidentale» – Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie et des Finances
Avec un taux de croissance moyen de 5% du PIB au cours des cinq dernières années, le Bénin affiche une économie stable. L’AFC apportera «un soutien naturel» à un investissement viable dans les infrastructures, particulièrement dans le cadre du Plan d’action gouvernemental «Le Bénin révélé».

D’après Andrew Alli, PDG de l’AFC, cet engagement du Bénin apportera un nouveau souffle aux activités de la corporation, puisque le pays est une passerelle économique vers plusieurs autres économies de la sous-région. Il souligne également que «le Bénin aura accès à l’expertise technique et aux ressources financières de l’AFC, en matière de développement, de financement et d’exécution de projets d’infrastructure, dans les secteurs du transport, de l’alimentation électrique, des télécommunications, des ressources naturelles et des industries lourdes».
Créés en 2007, les fonds de l’Africa finance corporation sont détenus en très grande majorité par des institutions nigérianes, notamment la Banque centrale du Nigeria. Avec une base de fonds propres d’un milliard de dollars, son but est de stimuler les investissements du secteur privé dans les infrastructures, sur tout le continent africain. Elle est la seconde institution financière multilatérale en Afrique et jouit de la notation de crédit international A3/P2 (perspective stable) de l’agence Moody’s Investors Service.
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