
À la fin novembre, à Dakar, des experts sur la science, la technologie et l’innovation (STI) et le programme de transformation de l’Afrique se sont réunis autour du thème «Enseignement supérieur, science, technologies et innovation dans l’agenda d’intégration et de développement de l’Afrique». Sur cette question, les experts souhaitent une plus grande mobilisation de fonds pour la science en Afrique.
«L’Afrique restera à la traîne des autres continents, si les États ne s’unissent pas pour relever collectivement les défis de l’enseignement supérieur, de la science, de la technologie et de l’innovation», c’est l’avis du ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur. Présent lors des travaux, Mary Teuw Niang a souligné le besoin d’un investissement massif dans les questions des connaissances nouvelles comme l’intelligence artificielle ou les mégas données, pour que l’Afrique au diapason avec le reste du monde.
Les scientifiques du continent sont du même avis, puisqu’ils ont fait savoir aux autorités présentes l’importance des données numériques dans le processus d’intégration et du développement de l’Afrique.
«La guerre du 21e siècle, c’est la guerre des données. Qui contrôle les données et l’information contrôle l’avenir.» – Seydina Sène, économiste principal à l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)
Dans une pétition lancée à l’initiative de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Côte d’Ivoire, Ramata Ly-Bakayoko, et de chercheurs et universitaires d’Afrique de l’Ouest, les scientifiques ont signalé que le faible montant investi dans la recherche est largement inférieur à l’objectif de 1% du PIB du «Plan d’action de Lagos (1980-2000)». Ils entendent, par ce message, «interpeller les décideurs africains» à l’occasion du 5e sommet Union africaine(UA) – Union européenne (UE), qui aura lieu en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, les scientifiques ont demandé la mise en place d’un «Conseil africain de la recherche scientifique et de l’innovation», à l’image du Conseil européen de la recherche.
À Dakar, les experts appellent à une appropriation des données pour une transformation numérique réussie.