
En 2013, le Burkinabè Moctar Dembélé et le Burundais Gérard Niyondiko, encore élèves de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) de Ouagadougou, ont créé la start-up FasoSoap, du nom du savon qu’ils ont mis au point. Utilisé pour l’hygiène corporelle, mais aussi pour la lessive, ce dernier permet de lutter contre le paludisme grâce son odeur repoussant les moustiques et à ses propriétés larvicides, qui empêchent la propagation de l’anophèle dans les eaux stagnantes.
Le tout à un prix accessible pour les populations : alors que les traitements contre la malaria sont onéreux, le pain de FasoSoap ne coûterait pas plus cher qu’un savon « classique ». Dès sa création, le projet a remporté le Grand Prix de la Global Social Venture Competition de la célèbre université de Berkeley, aux États-Unis.
Recette secrète
En 2014, resté seul à la tête du projet, Gérard Niyondiko a travaillé avec le laboratoire cosmétique français iTech (université de Lyon) pour optimiser l’effet répulsif du savon – dont la composition, qui comprend notamment de la citronnelle et du karité, reste secrète. Fin 2015, FasoSoap a reçu 5 000 dollars de la fondation de l’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu, ce qui lui a permis de reprendre les travaux de recherche et de développement.
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