
Entre les études de droit et l’ambiance d’un atelier de dessin sur toile, Adama Thiam, n’a pas trop hésité. Sa passion pour l’art l’a emporté. «Ce n’est pas moi qui ai choisi d’être artiste, c’est plutôt l’art qui m’a choisi», affirme-t-elle, l’air sérieux. Formée à l’École nationale des Arts de Dakar, de 2013 à 2017, Ada de son surnom s’illustre avec frasque grâce à la noix de kola. Elle devient la promotrice de ce fruit, dont la portée culturelle et cultuelle est reconnue partout en Afrique.
Pour Adama Thiam, «l’interprétation de nos valeurs socioculturelles représente la boussole qui nous permettra de progresser dans la bonne direction en tant qu’Africains». Par cette déclaration, Adama Thiam affirme son leitmotiv : valoriser l’art plastique africain par des sujets autochtones.
Selon elle, le choix de la noix de kola comme sujet phare se justifie par la place prépondérante occupée par ce fruit dans les us et coutumes de la société locale. «Au Sénégal, la kola est omniprésente dans la vie d’un homme (naissance, mariage, funérailles)», ajoute-t-elle.
I have a dream
«Mon plus grand rêve est de pouvoir faire connaitre mon travail à travers le continent et dans le monde.» – adama Thiam
L’ancienne pensionnaire du Lycée des Parcelles assainies (dans la banlieue dakaroise) rêve de grandeur. «Et quand tu rêves, réveille-toi pour les réaliser : c’est ce qui te rendra grand», ajoute-t-elle avec un brin d’humour.
«Ce qui m’attire le plus, c’est que les artistes sont des personnes particulières de par leur capacité d’expression et de création, mais surtout par leur manière de voir et d’apprécier les choses.» – Adama Thiam
Pour Adama Thiam, « ni l’or ni l’argent ne peuvent me rendre heureuse ». Seul le glissement de son pinceau sur ses toiles pourra lui procurer la joie de vivre. Elle fait partie de la génération qui portera haut le flambeau de cet art inscrit dans les valeurs africaines.