Songhoy Blues

VIDÉO. Dans « Résistance » leur nouvel album, les quatre garçons ne tournent pas autour du pot ! Ils appellent à la désobéissance du peuple malien face au politique.

Comme les Beatles ils sont quatre, les trois Touré – Garba à la guitare, Oumar à la basse, Aliou au chant –, plus le batteur Nathanaël Dembélé. La comparaison avec les quatre garçons dans le vent s’arrête là. Les Songhoy blues n’ont pas grandi vers les docks embrumés de Liverpool, mais du côté du brûlant Sahara, qu’ils célèbrent sur un titre avec Iggy Pop, « un haut gradé de la musique comme Michael Jackson et Bob Marley » –s’enorgueillit Aliou Touré– qu’ils n’ont malheureusement pas rencontrés en chair et en os.

 

Contrairement à Elf Kid, un rappeur côtoyé à Londres qui a posé sur « Mali-Nord », après avoir « remixé » un de leurs anciens titres « Irganda ». L’énergie punk et rebelle de ces fans de Led Zeppelin s’est exprimée notamment mi-juillet au festival Afropunk de Paris, électrisant un public métissé, constitué de jeunes afropéens (double culture européenne et africaine, concept développé par l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano, NDLR) Ce public arborant des afros, assoiffé de liberté, revendique l’égalité et l’émancipation pour toutes les minorités. Inscrit dans cette mouvance, Résistance, le dernier album de Songhoy Blues, est un objet musical contestataire sur le plan politique qui résonne avec l’actualité malienne : l’enjeu électoral de 2018 que le groupe appelle carrément à boycotter sur le titre « Voter ».

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