
En tournée internationale dans la foulée de son deuxième album, Ensen, la chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi a offert hier à son public parisien un concert cathartique.
Quelques notes de guembri électrique font vibrer la salle comble de la Gaîté Lyrique. Les murs tapissés d’écrans géants se teintent d’une couleur rouge sang. La voix d’Emel Mathlouthi, invisible, retentit. Tour à tour puissante et fragile, tout en modulations virtuoses, elle nous invite à la suivre, en équilibre au-dessus du gouffre. Le public, immobile, retient son souffle. La cérémonie peut commencer.
La chanteuse entre à pas mesurés dans l’obscurité, jusqu’à ce qu’un rai de lumière la révèle en diva gothique : pantalon noir, chemisier noir aux manches bouffantes et au décolleté plongeant jusqu’au nombril. Une princesse dark qui aurait troqué le conte de fées pour un thriller… loin, très loin des chanteuses orientales lascives d’un orient fantasmé qui alimentent la pop arabophone.
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