L’artisanat mauritanien est très diversifié. Chaque communauté possède une spécialité qui lui est propre et pour laquelle elle est reconnue au-delà des frontières. C’est le cas des teintures soninkés, très appréciées pour leur originalité et leur authenticité ou encore d’objets en cuir façonnés par les Maures. Dans le pays, les artisans travaillent le bois, le cuir, l’argent et l’or. Les hommes travaillent les métaux et le bois, tandis que les femmes, plus manuelles, réalisent de véritables chefs-d’œuvre avec le cuir et les tissus.
Traditionnellement, les artisans constituent une caste et les méthodes de travail sont transmises de génération en génération. À l’origine, ils fabriquaient toutes sortes d’objets: sacs, chaussures, coussins, tapis de prière, couvertures en peau, selles en bois, malles, mallettes, gourdes, pipes, tabatières, calebasses, parures en or et argent de toutes sortes.
Les femmes se regroupaient par groupes de solidarité appelés “twiza” pour les fabriquer. La caste des tisserands est également prépondérante avec son habileté dans la fabrication des pagnes, du bazin damassé et des voiles et tissus d’une grande richesse. Le travail sur les tissus a beaucoup évolué et la technique du batik ainsi que la teinture à la cire se sont d’ailleurs développées très rapidement dans le pays.
On trouve en Mauritanie de splendides vêtements traditionnels comme le meulfeu, une pièce de tissu que les femmes enroulent judicieusement autour de leur corps. Les boubous, blancs ou bleus et dont le tissu et la richesse de la broderie dépendent du statut social de la personne qui le porte. Enfin, le séroual, une sorte de pantalon bouffant à porter avec le boubou.
Certaines villes sont réputées pour la richesse de l’artisanat comme Mederdra (pour les coffres, pipes, tabatières, tentes), Boghé (pour les tisserands), Kaédi (pour les cordonniers et les teintures), Boutilimit (pour les bracelets, coussins, sacs et tapis), Kiffa (pour les perles) ou encore Aleg (pour les selles et nattes).
Le cuir, issu du traitement des peaux de vaches, chèvres, moutons et dromadaires, sert à fabriquer toutes sortes d’objets comme des sacs, des coussins, des babouches ou des couvertures qui ornent les demeures traditionnelles mauritaniennes et les tentes des nomades du désert.
Les forgerons quant à eux réalisent de magnifiques objets destinés à l’usage quotidien. Ils portent une signature reconnue, du fait de la particularité du style employé, à l’image des bijoux incrustés d’ébène qu’ils confectionnent.
