
À partir d’un atlas, comprendre les modèles de migration en Afrique c’est la nouvelle réalisation de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Avec l’appui des centres de recherches, l’organisation onusienne présente « L’Afrique rurale en mouvement. Dynamiques et facteurs de migrations dans le sud du Sahara » un condensé qui souligne le rôle important que les zones rurales continueront de jouer dans les futurs phénomènes migratoires du continent.
La présentation est un assemblage de cartes et d’études de cas. À travers ces outils, l’atlas constitué explore la complexité des causes, parfois interconnectées conduisant des membres des populations africaines à émigrer.
La pertinence de cet atlas réside dans la mise en exergue d’une migration interafricaine qui n’est pas assez diffusée par les médias. À travers cet atlas, les 20 chercheurs s’éloignent des voies ouvertes par les médias, qui ont fait de la méditerranée l’emblème de la tragique actualité sur l’immigration. « L’Afrique rurale en mouvement » veut raconter un autre déplacement des Africains au sein même de leur continent.
Les chercheurs donnent des réponses aux interrogations liées aux dynamiques aux perspectives régionales migratoires. Leur démarche permet de mieux comprendre le phénomène de migration rurale.

Face au changement climatique et à la croissance de la population, le volume offre un aperçu de ce que signifie la migration rurale, se voulant un instrument pouvant contribuer à l’élaboration de mesures cohérentes et coordonnée pour pallier aux problèmes liés à la migration, explique Kostas Stamoulis, Sous-directeur général de la FAO et responsable du département Développement économique et social.
«Cet atlas contribue de manière innovante au débat politique non seulement entre les gouvernements et la communauté internationale, mais aussi entre les protagonistes locaux»
– Jean-Luc Khalfaoui, Directeur général de la recherche au CIRAD
On découvre dans l’atlas qu’environ 75% des subsahariens migrent au sein même du continent, alors que les Nord-Africains le font en direction de l’Europe. Près de 60% des migrants ruraux ont entre 15 et 34 ans.