
VIDÉO. L’auteur comorien, récompensé pour son premier roman, « Anguille sous roche » (Le Tripode), se raconte au Point Afrique.
Il est né sur l’île d’Anjouan, aux Comores, voici 27 ans. Il n’était encore jamais venu en France où il se trouve actuellement pour la promotion de son premier roman Anguille sous roche, paru au Tripode. C’est un événement littéraire dans le sens où ce livre découvre une écriture qui met la langue française dans un état d’urgence magnifique. La rencontre avec Ali Zamir, ravi de contempler la tour Eiffel depuis les locaux du Point, (mais la primeur a été accordée à Notre-Dame de Paris, à cause de son admiration pour le roman de Victor Hugo), est presque intimidante, lorsqu’on a plongé en apnée dans sa prose, à l’écoute du récit de son héroïne, Anguille, cette jeune fille trop sage, qu’une passion va briser. Mais le jeune homme se livre tout simplement. Et l’on est frappé tout du long de cet entretien par l’intensité de sa détermination.
Le Point Afrique : Vous qui plongez votre lecteur au cœur d’une famille comorienne, que diriez-vous de la vôtre ?
Ali Zamir : J’ai grandi avec ma maman, mes deux frères et ma petite sœur. Mais j’ai beaucoup plus de frères et sœurs du côté paternel, une dizaine sans doute. Mon père a quitté ma mère, je suis le seul enfant issu de ce couple. Il a eu d’autres femmes et à chaque fois qu’il se marie, cela doit faire la quatrième, il laisse au moins trois enfants… Je ne me souviens même pas de la vie commune avec mes parents, j’étais très petit quand ils se sont séparés, je me rappelle seulement m’être trouvé avec ma mère dans une maison avec un autre homme et trois enfants. Mon père était instituteur, je n’ai pas vécu avec lui mais il m’a toujours suivi dans mes études, il me soutenait. Mais le grand amour, je l’ai découvert chez ma mère, qui se soucie de tout depuis toujours et jusqu’à présent encore, de ma carrière d’écrivain.
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