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La transition énergétique en Afrique: Energie renouvelable
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La transition énergétique en Afrique : l’objectif principal de la Semaine africaine de l’énergie 2021

La promotion des développements renouvelables, la valeur de la participation privée et le rôle du gaz naturel restent des points de discussion clés lors de la Semaine africaine de l’énergie 2021.

La transition énergétique de l’Afrique, motivée par la nécessité de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et la réduction de la pauvreté énergétique d’ici 2050, reste une priorité absolue et un point critique de discussion en 2021. Avec des traités internationaux tels que les objectifs de développement durable des Nations Unies (ONU) et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques influençant le passage des combustibles fossiles traditionnels au développement des énergies renouvelables, de nombreux pays africains ont :

  • Mis en œuvre des politiques et des réglementations favorables ;
  • Accru la participation des producteurs d’électricité indépendants (IPP) ;
  • Reconnu le rôle du gaz naturel en tant que ressource transitoire.

En Afrique, la pauvreté énergétique reste une préoccupation majeure avec plus de 640 millions de personnes n’ayant pas accès à l’électricité. La pauvreté énergétique constituant un obstacle direct à la croissance économique, l’accent a été mis de nouveau sur le développement de la production d’énergie renouvelable pour répondre à la demande croissante, atteindre les objectifs d’électrification et se conformer aux initiatives climatiques mondiales.

Les énergies renouvelables sont le futur de l’Afrique

Dans le but d’accélérer le développement des énergies renouvelables et d’établir un environnement propice à l’investissement, de nombreux pays africains ont mis en œuvre des politiques et des réglementations favorables aux énergies renouvelables. Concrètement, des pays comme le Maroc avec sa loi 13-09 portant cadre juridique pour le développement des énergies renouvelables ; le système égyptien de facturation nette pour promouvoir l’énergie solaire distribuée ; et le Plan de ressources intégré de l’Afrique du Sud, ont établi la confiance des investisseurs, ce qui a conduit à des développements accrus.

Malgré l’accent renouvelé sur les développements renouvelables, l’un des principaux défis qui ralentit la transition énergétique de l’Afrique est le manque de financement suffisant requis pour le développement de la production d’électricité à grande échelle. Comme l’indiquent Addleshaw et Goddard dans leur rapport sur la transition énergétique en Afrique : les développements politiques et réglementaires, les marchés de l’électricité en Afrique – dont la majorité sont financés et exploités par l’État – peuvent nécessiter des capitaux privés importants s’ils doivent passer à une production d’énergie 100 % renouvelable.

Cependant, les énergies renouvelables à elles seules peuvent ne pas suffire à faire face à la crise énergétique de l’Afrique. Malgré la baisse des coûts des technologies renouvelables qui accélèrent les développements, les problèmes de financement, d’intermittence et de faisabilité caractéristiques des énergies renouvelables continuent d’entraver la croissance économique. En conséquence, le rôle du gaz naturel pour répondre à la demande d’électricité tout en facilitant une transition vers des sources de combustible plus propres a été identifié. Les ressources abondantes en gaz naturel de l’Afrique – 221,6 billions de pieds cubes de réserves se trouvent en Afrique subsaharienne seulement – ont le potentiel de répondre à la demande énergétique mondiale.

De plus, le gaz naturel est considéré comme un « tremplin » idéal vers des sources d’énergie respectueuses du climat. Le développement et l’utilisation du gaz naturel peuvent assurer la croissance socio-économique grâce à la réduction de la pauvreté énergétique et donner au marché des énergies renouvelables suffisamment de temps pour se développer de manière adéquate.

Air marine protégée
Made in Africa Réussite Société

10 raisons de célébrer la toute première Journée des aires marines protégées (AMP) en Afrique

Le dimanche 1er août 2021, un consortium d’organisations sud-africaines sera le premier, au niveau mondial, à célébrer une journée dédiée à la conservation des zones océaniques critiques qui permettent à la vie marine de prospérer, de se reproduire et de se développer. Le long du littoral sud-africain, il existe 42 aires marines protégées (AMP) qui offrent des refuges décisifs pour les animaux et les plantes dans l’océan, et soutiennent également les communautés humaines.

« Alors que de nombreuses personnes sont conscientes de l’importance des zones terrestres protégées, telles que les réserves naturelles et les parcs à gibier, peu comprennent que le même niveau de protection peut – et doit – être accordé à notre vie océanique également », a expliqué le Dr Judy Mann, Stratège de Conservation à la SAAMBR (Association sud-africaine pour la recherche en biologie marine).

En Afrique du Sud, les AMP sont déclarées par le biais de la « Gestion Nationale de l’Environnement : Loi des Aires Protégées » et relèvent de la responsabilité du Département des forêts, des pêches et de l’environnement. Sur terre, l’Afrique du Sud protège 7,8% de notre superficie, alors que dans l’océan, ce n’est que 5% du territoire.

Pour souligner le rôle important que jouent les AMP dans la conservation de la biodiversité marine, le consortium d’organisations sud-africaines, passionnées par la protection de la vie marine et des personnes, a créé la « Journée des AMP » comme un moyen d’éduquer et d’inspirer les autres sur la bonne gestion de ces espaces protégés et mettre l’accent sur les avantages que procurent les AMP. Voici quelques-unes des raisons de célébrer la Journée des AMP le 1er août.

1. Elles assurent la biodiversité

Ils protègent une gamme d’écosystèmes marins qui abritent des espèces rares ou menacées, ainsi que des animaux et des plantes sud-africains uniques qui ne vivent nulle part ailleurs dans le monde. Ils protègent les habitats d’alevinage critiques pour les créatures marines et offrent un espace pour que les espèces de poissons résidentes augmentent en nombre et en taille, assurant une source de nourriture vitale pour les humains.

2. Elles soutiennent les pêcheries adjacentes

Les AMP permettent aux poissons d’augmenter en taille et en nombre et, avec le temps, ils se répandent dans les zones de pêche adjacentes. Ainsi, la pêche s’améliore sans mettre les espèces en danger.

3. Elles garantissent la santé des animaux marins

Grâce à la création d’AMP, les animaux marins sont génétiquement plus forts, ce qui signifie qu’ils peuvent mieux s’adapter aux changements de l’océan.

4. Elles protègent le patrimoine culturel

L’océan est un espace vénéré pour le nettoyage, le culte, l’inspiration et le rajeunissement, et en protégeant ces espaces, les pratiques traditionnelles peuvent continuer, reliant les générations actuelles aux racines culturelles.

5. Elles favorisent le tourisme

Ces zones sont des espaces inestimables pour les activités récréatives, notamment la plongée avec tuba, la plongée sous-marine, l’observation des baleines et la nidification des tortues, entre autres. Certaines AMP du pays sont des sites de plongée de renommée internationale, attirant des touristes dans la région.

6. Elles sont des salles de classe en plein air

Des élèves de la phase préparatoire aux étudiants de niveau supérieur, les AMP agissent comme des centres éducatifs pour l’apprentissage dans l’environnement, offrant une connexion directe avec le monde naturel.

7. Elles contribuent à la recherche

La qualité immaculée de ces zones de conservation donne une idée de ce à quoi ressemble la nature lorsqu’elle n’est pas touchée par l’homme. Cela constitue une base solide pour la recherche sur le monde naturel et les techniques de conservation nécessaires.

Isc paris grande école
Diaspora Éducation Formation Société

ISC Paris, l’école pour votre avenir

Fondée en 1963 par Paul Icard, L’ISC Paris est une école de commerce et de management française. Membre de la Conférence des Grandes Écoles et aussi de l’UGEI (Union des Grandes Écoles indépendantes), L’école est implantée à Paris et à Orléans et offre une formation complète de haut niveau. Son niveau de qualité lui permet également de revendiquer les accréditations internationales AACSB, AMBA, BGA et EPAS

L’ISC Paris est une école reconnue pour ses méthodes d’enseignement probantes qui s’appuient sur l’Action Learning. En effet l’ISC Paris, place l’innovation pédagogique et la qualité de l’expérience entrepreneuriale au cœur de ses préoccupations. Au-delà d’un simple métier, l’accompagnement pédagogique y constitue une véritable mission à savoir aider les étudiants à se révéler et faire d’eux des femmes et des hommes confiants dans leur avenir et leurs capacités à réussir ensemble demain.

Pour mener à bien cette mission, L’ISC Paris prépare rigoureusement ses apprenants afin que ceux-ci puissent se mettre au service de la société et d’entreprises fortes, dans une perspective durable et dans un contexte international.

L’ISC Paris délivre depuis de nombreuses années un diplôme visé par l’Etat français et lui confère le grade de Master. Aussi, les étudiants ont la possibilité de suivre un programme de formation en anglais et/ou en français.

De plus, vous avez de nombreuses options et spécialisations au choix, dont des doubles diplômes. C’est dans cette optique que l’ISC Paris propose différents programmes de formations adaptées à vos besoins :


  • Programme Bachelor en Marketing & Communication Digitale, Finance & Comptabilité, Luxury Management, Marketing & Trade. Au sortir de ce programme, vous avez la possibilité de poursuivre vos études en Master Grande Ecole ou d’entrer dans la vie active.
  • Programme BBA avec pour spécialisations Innovation & Sustainable Development et Digital Operations Management.
  • Programme Grande Ecole qui vous offre des spécialisations et doubles diplômes à travers différents pôles dont le Pôle Management, le Pôle Marketing et Relations Commerciales, et le Pôle Finance et Audit.

Concernant le Pôle Management, vous avez 5 (cinq) spécialisations notamment, Entreprenariat & Innovation, International Business & Management, Management des Systèmes d’Informations et International Business & Supply Chain (double diplôme MSC).

Pour ce qui est du pôle Marketing et Relations Commerciales vous avez 2 (trois) spécialisations dont le Marketing Commercial, le E-Business et l’ International Business & Marketing (double diplôme MSC).

Quant au Pôle Finance et Audit, il vous offre 3 (trois) spécialisations en Finances (Gestions des risques financiers), Expertise Juridique & Fiscale (Gestion de patrimoine), International Business & Finance (double diplôme MSC).

  • Programme MSC quant à lui est un programme de spécialisations internationales. Il vous propose d’une part le MSC international Business Manager avec trois (3) spécialisations en international Business & Marketing, International Business & Finance et International Business & Supply Chain. Et d’autre part le MSC Manager de Projets Internationaux avec cinq (05) spécialisations dont Industries de la Santé, Management and Business Development, Finance d’entreprise, Communication & Marketing Responsable, Customer Sucess Manager & Project Management.
  • Programme MBA : Diplôme international, accrédité AMBA et AACSB, il s’adresse à des candidats titulaires d’un diplôme Bac +5 ayant au minimum 3 ans d’expérience professionnelle validées. Ce programme est intégralement enseigné en anglais.

l’ISC Paris met à votre disposition un encadrement personnalisé et un corps professoral qualifié et engagé pour une formation de qualité. Mieux, les enseignements reçus à l’ISC Paris grande école sont adaptés aux enjeux contemporains et le rythme de cours est adapté pour une mise en pratique directe.

Chaque année l’étudiant devra effectuer un stage de fin d’études en France ou à l’international, lui permettant d’appliquer ses acquis au sein du milieu professionnel et de perfectionner son projet professionnel.

Pour les étudiants il est temps de faire ses choix sur l’avenir et l’ISC Paris est sans aucun doute l’école qui peut vous permettre de réaliser vos rêves professionnels que ce soit en finance, marketing ou commerce. Apprenez-en plus sur l’école ici ou contact tel:(+225) 0767992489

concours jeune talents
Communication Éducation Réussite

Concours des jeunes talents francophones de la publicité

L’Union Francophone est une plateforme d’échanges commerciaux dans le domaine de la Communication et de la Création. Elle vise à promouvoir les contenus et les innovations au sein d’un espace économique qui partage la même langue, le français.

Chaque année, l’Union Francophone organise un concours de jeunes talents francophones de la publicité. Ce concours a pour objectif de redonner à la langue française sa place et son rôle dans le monde. Le défi est de produire des campagnes pour sensibiliser le grand public sur des problématiques d’actualité.

Pour cette année, l’Union Francophone a choisi pour thème: « le climat: besoin d’air ». Vu l’ampleur du changement climatique, les candidats devront à travers leur campagne de publicité, conscientiser la population sur les problèmes liés à ce phénomène.

Vous êtes jeunes, vous êtes issu d’un pays francophone, vous avez moins de 32 ans, vous travaillez dans le domaine de la publicité, vos avez des idées pour changer le monde, alors n’hésitez pas à vous inscrire. Le concours des jeunes talents francophones de la publicité aura lieu du 18 au 21 Mai 2021 à Île la Réunion à distance ou en présentiel.

Les candidats sélectionnés et inscrits cette année, participeront à des séances de travail collectives à La Réunion ou par visioconférence depuis leurs pays respectifs pour élaborer des projets de campagne de sensibilisation sur le thème « Le climat : besoin d’air » par équipe.

Au travers de ses manifestations, L’Union veut faciliter l’émergence et la circulation des talents, encourager aux développements de médias puissants dans la sphère francophone et offrir aux marques des outils utiles en termes de rayonnement et d’impacts.

Trois prix seront remis pour chacune des deux catégories (présentiel/à distance) selon une grille de critères:

• Le Grand prix
• Le Prix pédagogique, en partenariat avec le CLEMI
• Le Prix de la créativité

Alors si vous êtes créatif, jeune et francophone, inscrivez-vous vite pour participer à ce grand concours !

Révolution numérique
Société Technologies

Cyril Ramaphosa pour une révolution numérique inclusive

Selon Cyril Ramaphosa, Les Sud-Africains vivant dans les zones rurales doivent être inclus dans l’utilisation de la technologie numérique tout comme leurs homologues des centres urbains qui ont adopté la « révolution numérique »

M. Ramaphosa, dans un discours prononcé lors de l’ouverture de la Maison nationale des chefs traditionnels au Cap a déclaré que la Covid-19 a forcé le pays à s’appuyer sur la technologie pour communiquer sur la lutte contre la pandémie.

« Nous avons adopté de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles façons de faire les choses (depuis la pandémie) », a déclaré le chef de l’Etat.

Il a ajouté que le pays a également adopté des processus technologiques « qui nous permettent de nous réunir de manière plutôt rentable, de continuer à faire le travail qui doit être fait ».

« Et c’est à cet égard que certains processus de relance économique comme la révolution numérique doit être axés sur les communautés rurales », a poursuivi Ramaphosa.

Le Président Sud-Africain a déploré le fait que le secteur privé ait tendance à se concentrer uniquement sur les zones urbaines.

Il appelle à un partenariat entre le gouvernement, les chefs traditionnels, le secteur privé, la société civile et les autres parties prenantes pour relever les défis auxquels le pays est confronté.

« Nous avons démontré au cours de l’année écoulée que, lorsque nous travaillons ensemble. Nous pouvons réaliser de grandes choses », a-t-il déclaré.

Source:Journaldebanqui.com

NZANGO sport féminin Congolais
Bien-être Made in Africa Société Sports

A la découverte du nzango au Congo

Au Congo-Brazzaville, les sports classiques côtoient une célébrité locale: le nzango. Allons à la découverte du nzango.Cette discipline traditionnelle a toutefois ses règles singulières. SNA vous amène à sa (re) découverte.

Le nzango a connu une période faste au Congo. Mais ça, c’était avant la crise sanitaire de la Covid-19. Tout commence pratiquement en 2005, lorsque le ministère des Sports initie les premières compétitions. C’était sous l’impulsion de l’Association sportive innovatrice du nzango moderne, créée par Guy Noël Titov Passy.

Un enjeu important

L’objectif reste la santé des femmes. «La pratique de ce sport contribue à lutter contre le surpoids et l’obésité. Elle permet à la femme de se maintenir en forme. Elle épargne aussi à nos compatriotes de lourdes dépenses de santé», soutient Titov Passy, cadre au ministère congolais de la Santé. L’enjeu est si important qu’aujourd’hui, plus de 190 équipes sont recensées. Elles sont créées par des églises, des entreprises publiques ou privées, des ONG ou des acteurs politiques.

Mais qui dit compétition, dit règles. Le Nzango se pratique sur un terrain de 16 mètres de long et huit de large avec deux arbitres. Chaque équipe est composée de 11 joueuses et six réservistes. Les deux équipes se font face sur un terrain délimité par une ligne centrale.

Au rythme de comptines, les joueuses battent leurs mains et sautillent en croisant ou décroisant les jambes. La partie se déroule en duels. La joueuse qui attaque fait gagner un point ou «pied» à son équipe lorsque son adversaire croise un pied opposé au sien (droit et gauche par exemple). Elle perd lorsque l’adversaire croise le même pied qu’elle (gauche et gauche par exemple). L’objectif est de marquer des points ou «pieds». La partie dure 50 minutes avec une pause de 10 minutes.

Cependant, bien avant cette codification, le nzango a une longue histoire. Elle remonte, d’après des documents administratifs, à l’époque coloniale. Notamment, pendant la construction du chemin de fer Congo-Océan reliant Pointe-Noire à Brazzaville sur 515 kilomètres. C’était entre 1921 à 1934.

L’olympisme à tout prix

Les colons recrutèrent donc de la main-d’œuvre dans toute l’Afrique équatoriale française (AEF). Notamment en Centrafrique où le peuple Sango fournit pas mal d’ouvriers et de manœuvres. Ces travailleurs, après avoir cassé à la main de gigantesques rochers toute la journée pour creuser des tunnels dans le Mayombe, se divertissaient le soir venu en admirant leurs femmes jouer au nzango.

La légende raconte qu’un jour, un Blanc demande: «A quel jeu jouent ces femmes?». Un autochtone (Yombé) lui répond alors: «C’est le jeu des Sango». Et le Blanc transcrit mal: «Nzango».

Toutefois, le nzango survit à la fin des travaux du chemin de fer pour se répandre dans plusieurs pays d’Afrique centrale comme la RDC, le Gabon et le Cameroun. Le jeu est pratiqué dans les villages, les quartiers ou les écoles avant de devenir une discipline sportive à part entière.

De sorte que le Congo se bat pour en faire un sport olympique. Mais le chemin semble encore bien long. Et difficile…

Ecommerce
Agriculture Business Economie Finance Investissement Made in Africa Réussite Société Technologies

Comment le coronavirus a accéléré la mutation de l’e-commerce alimentaire en Afrique

Durant l’épidémie, des start-up de livraison de produits agricoles et alimentaires ont tiré leur épingle du jeu avec les diasporas comme nouveaux clients.

Le nouveau mouvement : acheter à Paris, à New York ou à Dubaï de quoi nourrir sa famille à Lomé. Pour l’entreprise togolaise e-agribusiness, la pratique a été à la fois nouvelle et salvatrice. Durant les mois où le nouveau coronavirus a ralenti la marche du monde le dilemme était simple. Il fallait soit laisser pourrir la marchandise ou se réinventer. « Nous avons donc imaginé une nouvelle manière d’écouler les productions », explique Edeh Dona Etchri, Directeur Général. Il lance alors ABusiness, un service de livraison de riz, de maïs, d’huiles et autres vivres à destination des particuliers. « La formule nous a permis de limiter les contacts sur les marchés qui sont des zones de contagion », précise Edeh Dona Etchri.

Pour aider les transactions, un chatbot – un agent qui dialogue avec l’utilisateur – est ajouté à l’application de messagerie WhatsApp, canal de de communication privilégié en Afrique. Comme la formule a rencontré le succès, Edeh Dona Etchri envisage de recruter de nouveaux employés. En plus de rendre plus fiables les livraisons grâce à des partenariats avec des compagnies de conducteurs de motos. Il espère augmenter ainsi sa clientèle et booster son chiffre d’affaire mensuel.

Pour Andrew Mude qui pilote la division Recherche agricole, production et développement durable de la Banque africaine de développement (BAD), « le Covid-19 a accéléré l’utilisation des technologies numériques et mobiles dans le secteur agricole ».

L’économiste kenyan rappelle par ailleurs que ces dernières années, « on avait déjà observé une croissance des marchés en ligne et mobiles pour les intrants agricoles (semences, engrais, etc.) et les sortants (produits bruts, livraisons de nourriture, etc.) envoyés directement aux consommateurs ». Un phénomène qui s’est donc encore accéléré puisque le Covid-19 menace toujours les économies et la sécurité alimentaire.

La moitié des récoltes perdue

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une récession de 3,2 % en Afrique subsaharienne en 2020. L’e-commerce apparaît donc comme l’une des solutions pour éviter le naufrage du secteur agricole. Mais, pour Olukemi Afun-Ogidan, coordinatrice du programme dédié à l’agriculture digitale de la BAD, il reste encore une vraie marge de progression dans ce secteur. A ses yeux, le potentiel agricole de l’Afrique n’est pas encore pleinement exploité.

Pour la spécialiste, « il est nécessaire de produire des aliments plus efficacement, de réduire le gaspillage à toutes les étapes de la chaîne de valeur agricole, […] de permettre aux agriculteurs d’accéder aux marchés et de réaliser des revenus équitables ». Ce qui nécessite une adaptation à « la nouvelle norme de la distanciation sociale, qui a créé une opportunité pour des solutions numériques adaptées au secteur agricole », rappelle Mme Afun-Ogidan.

Les diasporas ont été les premières à saisir cette opportunité. Elles ont fait profiter leurs familles en leur faisant livrer des denrées alimentaires. Au Togo, elles représentent 5 % des clients d’ABusiness. « On a eu des commandes des Etats-Unis, du Brésil, de l’Allemagne, de Côte d’Ivoire, de France. Liste Edeh Dona Etchri. Ils étaient parfois en confinement total et ne pouvaient plus sortir pour transférer de l’argent. Notre service est arrivé à point nommé », se réjouit-il.

Au Liberia, la diaspora a aussi envoyé des vivres via Cookshop. C’est une plateforme de livraison de repas et de produits agricoles collectés dans les fermes. Aujourd’hui une commande sur dix vient de l’étranger. Précurseur, Charles Dorme Cooper avait lancé cette start-up en 2013 pour soutenir les producteurs locaux, dont « l’offre est importante et très souvent à un prix compétitif ». Au plus fort de l’épidémie de coronavirus, l’entreprise a toujours livré, même si elle avoue avoir souffert 

D’une semaine à l’autre, son nombre d’utilisateurs a augmenté et les commandes ont grimpé, de 1 500 début janvier à 2 500 par mois dès avril. Dès le début de la crise sanitaire, Cookshop a aussi travaillé avec le ministère de la santé pour livrer des repas au personnel des hôpitaux, « aux infirmières qui font les tests Covid à l’aéroport, aux personnes isolées en quarantaine ou encore aux policiers en service pendant le couvre-feu ».

Mêmes perspectives pour Bringo Fresh, en Ouganda, start-up spécialisée dans le commerce en ligne de fruits et légumes. Les produits biologiques sont collectés dans de petites fermes locales. Il livre ses boxes en carton sur les pas-de-porte de la classe moyenne de Kampala. Il fournit des restaurants, des hôtels et des industriels agroalimentaires.

Tripler les revenus

Le Directeur Général de Bringo Fresh, David Matsiko espère bien que le marché de la diaspora va croître. Il s’y prépare en pariant sur « un modèle de franchise, pour nous développer dans d’autres parties de l’Ouganda et dans d’autres pays », ajoute celui qui vise l’export de produits biologiques africains partout dans le monde. Dans les mois qui viennent, la compagnie va aussi aider les fermiers à s’organiser en coopérative, pour simplifier les transactions. Un passage obligé alors que l’agriculture africaine est principalement dirigée par de petits exploitants. Ces dernier sont confrontés à des problèmes de stockage et de transport des récoltes. Ce qui aboutit encore à de nombreuses pertes.

Reste que le modèle économique du commerce en ligne est loin d’être consolidé sur le continent. Ainsi, en septembre 2019, la start-up Afrimarket avait mis la clé sous la porte. Basé à Paris, ce spécialiste d’e-commerce en Afrique de l’Ouest n’avait pas réussi à lever suffisamment de fonds pour son développement. Le leader du secteur, Jumia, est quant à lui toujours sur le chemin de la rentabilité. Après avoir été la première licorne africaine introduite à Wall Street en avril 2019.

Madagascar
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Madagascar : à la croisée de deux mondes

Madagascar est une île gigantesque qui se dresse fièrement au pied de l’Afrique. On oublie parfois qu’elle en fait partie alors qu’elle est d’une majestueuse beauté. Située entre deux continents, elle représente le résultat d’un métissage entre deux mondes diamétralement opposés. Ces deux mondes ont su trouver un équilibre et faire ressortir un charme unique.

Il serait injuste de parler de la « grande île » sans parler de son incroyable paysage. Surnommée l’île rouge en raison de la latérite qui couvre une grande partie de son territoire. Madagascar est la 5e plus grande île au monde par sa superficie. Elle est sûrement l’une des seules qui regroupent autant de diversité géologique, ethnique et culturelle.

femme madagascar dans une rizière
ca. 2007, Madagascar — Women Planting Rice — Image by © Frans Lanting/Corbis

Trait d’union entre l’Afrique et l’Asie, le panorama exceptionnel de Madagascar impressionne et fait rêver. Des hautes terres aux vallées sculptées de rizières, semblables à celles de l’Indonésie et du Viêt-Nam aux plaines étendues à l’ouest de l’île. Ces plaines descendent jusqu’au canal du Mozambique, en passant par l’est aux falaises abruptes recouvertes d’orchidées.Il n’y a pas un seul recoin de l’île pareil à un autre. Tout n’est qu’originalité et authenticité.

lemurien Madagascar

Madagascar est une véritable réserve naturelle.On y retrouve une faune et une flore luxuriantes. Plusieurs espèces animales et végétales mondiales ne se trouvent que sur cette île. Ces espèces font l’objet d’une protection par les autorités administratives compétentes. Sa diversité ne se limite pas seulement aux différentes espèces qu’elle regroupe. Madagascar a forte présence d’étrangers qui, au fil des siècles, se sont implantés pour devenir de véritables Malgaches.

Île métisse, Madagascar est un mélange coloré sur tous les plans. C’est une terre où il serait presque possible de réaliser un tour du monde juste en la parcourant.

Découvrez en plus sur Madagascar, sur son artisanat, ses différentes tribus et sa beauté.