Téléphérique urbain d’Antananarivo à Madagascar, réalisé par POMA, plus longue ligne d’Afrique

En août dernier, la capitale malgache, Antananarivo, a inauguré une ligne de téléphérique urbaine conçue pour désengorger la ville et offrir une nouvelle alternative de transport. Avec ses 8,7 km de long, elle s’impose comme le plus long téléphérique d’Afrique à ce jour.
Cet équipement, fruit de la collaboration entre l’industriel français POMA et les autorités malgaches, symbolise une bonne nouvelle majeure pour l’inclusion urbaine, la mobilité durable et le développement des infrastructures en Afrique.

🚠 Une ligne ultra‑moderne au service de la ville

La nouvelle ligne urbaine relie les quartiers d’Anôsy et d’Ambatobe, sur un tracé de 8,7 km, avec 7 stations, et est équipée de 198 cabines de 12 personnes chacune.


À bord, la vitesse moyenne est d’environ 5,5 m/s (soit près de 20 km/h), et le trajet complet se réalise en moins de 30 minutes — contre souvent 1 à 2 heures dans les embouteillages de la capitale.


Cette innovation technique permet d’atteindre un débit estimé à 2 200 passagers par heure.
En parallèle, l’installation prévoit un parc solaire pour alimenter le système de manière entièrement écologique, ce qui en fait une solution de mobilité durable en Afrique.

🌍 Pourquoi cette réalisation est une bonne nouvelle pour l’Afrique

  • Elle renforce la mobilité urbaine dans une mégapole africaine, souvent freinée par l’étalement urbain et les transports saturés.
  • Elle illustre que des pays africains peuvent candidater à des infrastructures de très grande envergure, conçues et réalisées à l’échelle mondiale.
  • Elle participe à la transition écologique en réduisant la pollution routière et en utilisant les énergies renouvelables.
  • Elle stimule le développement économique local : construction, exploitation, maintenance, emploi qualifié.
  • Elle sert de modèle inspirant pour d’autres villes africaines confrontées à des défis similaires de trafic, topographie difficile ou densité urbaine.

🛠️ Enjeux et défis pour la population

Même si cette infrastructure représente un bond technologique, certains défis restent à relever :

  • Le tarif actuel d’un ticket est encore élevé pour certaines populations malgaches (environ 3 000 ariary, soit ≈ 0,60 €) ; son accessibilité devra évoluer.
  • La pleine capacité d’exploitation (50 000 passagers/jour) n’est attendue qu’à partir de janvier 2026.
  • La formation des personnels, la maintenance et la gestion durable de l’équipement devront être garanties pour éviter tout dysfonctionnement.
  • Il faudra s’assurer que cette infrastructure profite aussi aux quartiers moins bien desservis et ne crée pas de fracture dans la ville.

Avec l’inauguration de cette ligne de téléphérique longue de 8,7 km, Madagascar franchit un cap. Cette réalisation ambitieuse n’est pas seulement un record continental : c’est une vraie bonne nouvelle pour l’Afrique car elle mêle innovation, durabilité, inclusion et développement urbain. En tant que média des bonnes nouvelles, Happy In Africa salue cette avancée qui montre que « faire mieux en Afrique » est non seulement possible, mais déjà en marche.