En matière d’accès à l’électricité, la Tanzanie a fait des progrès. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, 67,5% de la population dispose désormais de l’électricité. Les autorités du pays sont satisfaites de cette avancée et promettent de renforcer les capacités de production du pays.

Sur les 55,56 millions d’habitants, le pays arrive à approvisionner en électricité 37 millions de Tanzaniens. Il s’agit là d’un grand progrès puisqu’en 2015, seulement 40% de la population disposait de l’électricité. Ces informations ont été communiquées à la presse par Innocent Luoga, le commissaire adjoint aux affaires énergétiques et pétrolières.

 

Cette annonce permet également d’observer la forte consommation d’électricité dans la zone urbaine. Selon le dirigeant tanzanien, le taux d’électrification en ville avoisine les 97,3% contre 49,5% en milieu rural. Cette forte consommation d’électricité en zone urbaine va considérablement s’accélérer. L’Afrique subsaharienne atteindra 770 millions d’habitants en 2030, une hausse démographique qui devra être comblée en électricité.

Le gouvernement tanzanien veut désormais anticiper sur ces besoins futurs en renforçant les capacités électriques du pays. Ainsi, la mise en place de la centrale de Rufiji s’inscrit dans ce cadre. C’est un fleuve de la Tanzanie qui divise la réserve de Selous. Une fois terminée, la centrale de Rufiji produira 2100 mégawatts d’électricité. Le réservoir du barrage devrait couvrir environ 1200 km².

Le pays dispose actuellement d’une capacité de production de 1263,6 MW, principalement basée sur le gaz naturel (48,6%), l’énergie hydroélectrique (45%) et dans une moindre mesure sur le diesel (5,5%) et la biomasse (1%).

Il existe un vaste potentiel naturel dans cette partie de l’Afrique qui favorise une grande production d’électricité. La plupart des états d’Afrique possèdent notamment d’importantes ressources hydroélectriques, à l’image de l’Éthiopie qui vient d’inaugurer, fin 2016, le barrage de Gibe III (1870 MW au total) et qui construit parallèlement le barrage de la Renaissance (6 000 MW), qui deviendra le plus grand d’Afrique.