Parcs industriels

Ces dernières années, le continent africain a vu fleurir sur son territoire quelques parcs industriels dans des parties stratégiques comme le Maghreb et l’Afrique de l’Est.

Depuis 2009, le Maroc a renforcé les investissements industriels, en mettant en place entre autres, des parcs industriels et des zones franches. Ainsi, il a renforcé son positionnement en la matière en mettant à profit de nombreux atouts, dont une position stratégique qui offre un accès facile aux marchés internationaux.

 

« La position géographique du pays demeure un avantage compétitif dans la mesure où le Maroc offre aux industriels un accès facile aux marchés européens, africains et du Moyen-Orient », peut-on lire dans une analyse publiée sur « How We Made It in Africa », une plateforme fondée en 2010 et destinée aux investisseurs africains et internationaux. Ainsi, le royaume s’impose aujourd’hui comme un hub de l’industrie automobile avec la présence de poids-lourds du secteur industriel mondial. C’est le cas par exemple du constructeur français Renault qui a choisi la ville de Tanger pour y implanter sa plus grande usine du continent africain. De même, son homologue PSA Peugeot Citroën et le géant canadien des pièces de rechange, Linmar, ont fait le choix de cette ville du nord du pays.

Par ailleurs, le Maroc a signé en mars dernier, une convention avec le groupe chinois Haite pour l’édification de la «Cité Mohammed VI Tanger Tech» près de Tanger, un parc industriel érigé sur 2000 hectares qui doit accueillir quelque 200 compagnies chinoises et créer des milliers d’emplois. Mobilisant une enveloppe d’un milliard de dollars, il consiste en « la construction d’un pôle économique capable de générer 100 000 emplois, dont un minimum de 90 000 emplois bénéficiera aux habitants de la région de Tanger », selon la présentation officielle. Le royaume chérifien attire également d’autres opérateurs comme le groupe japonais Furukawa Electric, spécialiste de la fibre-optique, qui a annoncé en 2016, la mise en place d’une usine à Tanger avec un investissement de 8 millions $.

Du côté égyptien, ce sont les Russes qui tentent de s’imposer. Ainsi, il y a quelques mois, l’annonce était faite par la presse russe, de l’investissement de 4,6 milliards $ de plusieurs grandes entreprises russes pour la création en 2035, d’un parc industriel près du canal de Suez. L’information a été rendue publique par le ministère russe du commerce qui a affirmé que cette nouvelle zone industrielle devrait fournir 77 000 emplois. Les travaux de ce futur parc, d’une superficie de deux millions de mètres carrés, vont démarrer en 2018. Quant aux entreprises qui s’installeront sur le site, les prévisions de recettes sont estimées à 11,6 milliards $. Elles devraient bénéficier de mesures fiscales particulièrement incitatives. La situation stratégique de cette nouvelle zone industrielle (près du canal de Suez), à l’image de Tanger au Maroc, devrait également lui permettre de servir de plateforme pour l’expansion des entreprises russes en Afrique et au Moyen-Orient.

Enfin, notons que, dans le cadre des travaux de modernisation du canal de Suez, plusieurs autres parcs industriels devraient aussi accueillir des entreprises d’autres pays tels que la Chine ou l’Italie.

Source: Parcs industriels en Afrique : le Maroc et l’Égypte, leaders du continent?