
Le gouvernement guinéen veut passer à la vitesse supérieure. Réunis à Paris les 16 et 17 novembre derniers, les membres du gouvernement ont pu récolter plus de 21 milliards de dollars en promesses. Une enveloppe largement au-delà des espérances. La Guinée est apte, selon son président Alpha Conde, à trouver le financement pour accélérer son Plan National de Développement Économique et Social (PNDES).
La Guinée a réussi à séduire les investisseurs. En deux jours, le pays a récolté 21 milliards de dollars, rien d’officiel pour le moment cependant, que des promesses. Les intentions sont bonnes et le potentiel de la Guinée fait rêver les investisseurs.
Avec plus de 21 milliards de dollars de promesses engrangées, le pari est réussi. Un montant total absolument colossal, considérant que le PIB du pays est de 6,3 milliards de dollars. La démarche est cette fois-ci différente, la Guinée n’est pas partie à Paris pour tendre la main, mais elle appelle plutôt les bailleurs de fonds à venir y investir.
Pour attirer les investisseurs, la Guinée s’est basée sur un argumentaire bien solide : son Plan National de Développement Économique et Social (PNDES). Considéré comme la boussole de son économie, selon les termes de Facinet Conte, recteur à l’Université Mahatma Gandhi de Conakry.
«La Guinée en a besoin. C’est une très bonne chose pour le pays. La mobilisation des fonds a toujours été le problème des pays africains.» – FACINET CONTE, Docteur en Économie, Recteur de l’Université Mahatma Gandhi de Conakry
Avec ce nouveau dynamisme, la Guinée compte atteindre un taux de croissance de 10% en 2020. L’économiste reste optimiste, mais précise que «la croissance doit être inclusive pour que les objectifs fixés soient réellement atteints». Il approuve la nouvelle démarche du président Alpha Conde, qui multiplie les actions pour assainir l’environnement et faire preuve de bonne gouvernance.
«La Guinée a fait de grands progrès en termes de gouvernance. Le pays a fait de bons résultats en matière de l’indice de Performance Doing Business. Ces performances peuvent nous aider à profiter des Investissements Directs ÉTRANGERS (IDE).» – Facinet Conte, Docteur en Économie, Recteur de l’Université Mahatma Gandhi de Conakry
Si la France a promis 591 millions d’euros, au rayon des bailleurs de fonds, on trouve aussi à la fois des institutions comme le FMI, la Banque mondiale (1,6 milliard de dollars), la Banque islamique de développement (1,4 milliard), la Banque africaine de développement (725 millions) et l’Union européenne (500 millions). La Chine s’était déjà engagée en septembre à verser 6 milliards de dollars et plusieurs investisseurs privés ont promis un total de plus de 7 milliards de dollars. Reste à passer de la parole aux actes.