Selon le Fonds Monétaire International (FMI), le Sénégal va dépasser les 6% de croissance en 2017 pour la troisième fois consécutive. Le conseil d’administration du FMI a approuvé les résultats économiques enregistrés par le pays, dans le cadre d’un programme appuyé par l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE).

Le déficit budgétaire est en baisse progressive sur les dernières années et devrait atteindre 3,7 % du PIB en 2017. Le déficit des transactions courantes devrait se creuser à 7,8 % du PIB en 2017, en raison de la hausse des prix du pétrole et du léger ralentissement de la croissance des exportations, renversant ainsi la tendance à la baisse observée ces dernières années.

 

Cette note d’espoir du FMI vient confirmer les perspectives de l’agence Standard & Poor’s, qui a affirmé le 15 décembre dernier que la note souveraine du Sénégal est de B+/B. Ce qui confirme la bonne dynamique économique du pays.

En effet, selon l’agence américaine, la croissance de l’économie sénégalaise devrait avoisiner les 7% sur la période 2017-2020, contre 3,5% en moyenne entre 2011-2014. Cette croissance s’explique entre autres par les investissements importants effectués dans les infrastructures publiques, comme le prévoit le Plan Sénégal Émergent (PSE) du président Macky Sall.

 

Selon la Banque Mondiale, le Sénégal a l’une des économies les plus performantes de l’Afrique subsaharienne grâce à une meilleure compétitivité, des progrès ponctuels dans les réformes structurelles engagées et une conjoncture internationale favorable. Ces bons résultats s’expliquent aussi par la vitalité des exportations qui ont augmenté de près de 15% en 2015 et de 13% en 2016, soutenues par une diversification des produits agricoles, de la pêche et du secteur extractif.

Les données du FMI affirment également que le pays a progressé dans l’exécution des projets d’infrastructures, mais qu’il doit à présent accélérer la mise en œuvre des réformes pour améliorer le climat des affaires et attirer les investissements privés. À ce titre, la nouvelle Zone économique spéciale (Le Sénégal a érigé à Sandiara une zone économique où les lois sont plus avantageuses pour les entreprises que celles pratiquées dans le reste du pays) pourrait jouer un rôle catalyseur. Il faudra aussi davantage avancer sur le plan des mesures pour faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises et, plus généralement, favoriser la transition du secteur informel vers le secteur formel.

La dynamique est lancée et le pays a récemment atteint un record de la récolte en riz, ce qui devrait lui permettre d’être autosuffisant en riz à partir de 2018.