Une première étude sur des vaccins contre le virus Ebola révèle que la combinaison peut protéger du virus pour au moins un an. La recherche, menée au Liberia sur 1500 patients, montre que les personnes vaccinées ont développé un puissant anticorps sur une année.
Ces premiers essais cliniques suggèrent que les deux vaccins pourraient être utilisés pour sauver des vies en cas de future épidémie.

L’étude a été publiée dans le New England Journal Of Medecine. L’essai clinique a été pratiqué sur 1500 personnes à Monrovia, au Liberia. Chaque patient a reçu l’un des deux vaccins en cours de test contre l’Ebola.

 

Le premier vaccin, rVSV-ZEBOV, a été conçu par des scientifiques canadiens et est maintenant développé par les laboratoires Merck, Sharp et Dohme Corporation. Le deuxième, cAd3-EBOZ, a été développé par le Centre de recherche sur les vaccins de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) et la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline.

« Cet essai clinique a fourni des informations précieuses qui sont essentielles pour le développement de ces deux vaccins potentiels contre Ebola » – Anthony Fauci, directeur (NIAID).

L’épidémie d’Ebola, déclenchée en décembre 2013 en Guinée, s’était ensuite propagée au Liberia et en Sierra Leone, trois états limitrophes. En deux ans, elle a atteint dix pays, dont l’Espagne et les États-Unis, faisant officiellement 11 315 morts sur 28 637 cas recensés, dont plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Après un mois, 84% des patients vaccinés avec le rVSV-ZEBOV avaient développé des anticorps. Après un an, 80% d’entre eux étaient toujours protégés. Pour le cAd3-EBOZ, 71% ont développé des anticorps après un mois et 64% étaient toujours protégés à la fin de l’essai.