
La cuisine kenyane n’est pas de la grande gastronomie, mais elle contient quelques belles surprises qui méritent qu’on s’y attarde. De par la diversité de ses ethnies, le Kenya a hérité d’une riche panoplie de plats exotiques et sa proximité avec le continent asiatique a fini de fixer les bases gustatives du pays.
La cuisine kenyane est surtout dépendante de deux facteurs qui en conditionnent la composition : d’abord la disponibilité des ressources, ensuite les habitudes alimentaires des différentes ethnies. Le plat de base de l’alimentation kenyane est l’ugali, une pâte de farine de maïs cuite à l’eau et qui accompagne la majorité des repas. Mais le plat national est le nyama choma, de la viande grillée de mouton, de chèvre, de poulet ou de bœuf. Le gibier est également très apprécié des Kenyans, notamment l’antilope (en particulier l’impala), le zèbre, dont la saveur est intermédiaire entre celle du cheval et du cerf, l’hippopotame, mais aussi le buffle. Les animaux carnivores ne se consomment pas.

La cuisine indienne est également très répandue dans le pays et a laissé des traces dans le quotidien des Kenyans, notamment avec les samosas, sorte de beignets de viande et de légumes et le chapati, une variété de pain que l’on sert en accompagnement.
Mais le Kenya, c’est aussi une alimentation très riche en poissons, grâce à la présence de nombreux lacs. Les Luos, présents autour du lac Victoria, ont axé leur alimentation sur le poisson d’eau douce comme le tilapia, la perche du Nil, l’anguille, le bardeau ou encore l’ablette.

La plus grande curiosité gastronomique se retrouve chez les Massaïs, qui sont de grands consommateurs de lait de vache auquel ils rajoutent divers végétaux. En effet, les Massaïs sont très proches de leur environnement naturel et consomment beaucoup de plantes et de racines au quotidien. Ils sont également très friands de sang de bovin, qu’ils extraient sans tuer l’animal, en pratiquant une petite incision au niveau du cou avec une flèche tirée dans la jugulaire. Le précieux breuvage ainsi récolté est mélangé à du lait et constitue l’aliment de base que les Massaïs transportent partout avec eux dans une outre, appelée enkri.
La viande est consommée très rarement et ne doit jamais être mêlée à du lait. Elle est réservée aux cérémonies ou occasions particulières. Les Massaïs ne consomment ni poisson, ni oiseau, ni gibier sauvage, à l’exception du buffle et de l’élan.
Quelques plats kenyans :
- Le chapati est une sorte de galette et son origine remonte à l’arrivée des Indiens, lors de la construction du chemin de fer. À la différence de la recette originale, le chapati kenyan se prépare avec de l’huile, ce qui rend sa texture et sa préparation vraiment différentes.
- Le mokimo est un plat vraiment typique du Kenya, à base de pommes de terre, de maïs, de petits pois et d’épinards réduits en purée, puis frits avec des oignons. Il est généralement accompagné de viande de chèvre en sauce.
- Le sukuma wiki est un plat végétarien présent quasi quotidiennement dans la cuisine kenyane. Il s’agit d’une variété de chou appelé kale. Ces feuilles, très riches en minéraux, sont un des rares légumes verts que l’on mange au Kenya. On les fait revenir avec des oignons, auxquels on ajoute des tomates en dés. Il se mange en accompagnement de l’ugali.