
Comme c’est le cas dans toutes les success-stories, tout part d’un déclic et du besoin de combler un vide. Dans le cas de Marie-Cécile Zinsou, l’idée de créer une fondation est partie d’une promesse qu’elle fit à ses élèves et qu’elle se rendit bien vite compte qu’elle ne pouvait tenir.
En effet, en 2004, alors qu’elle donnait des cours d’histoire de l’art à des élèves du village d’enfants SOS d’Abomey-Calavi, petite ville située à une vingtaine de kilomètres de Cotonou, elle leur fit la promesse de les emmener à une exposition d’art. Elle se rendit cependant bien vite compte qu’elle ne pouvait tenir une telle promesse, car il n’existait à l’époque dans le pays aucun musée exposant des œuvres d’artistes contemporains africains. Marie-Cécile comprit alors vite comment elle pouvait «changer les choses».
Passionnée d’art, la lauréate du prestigieux Prix « Praemium Imperial » du Japan Art Association, n’eut pas grande difficultés à convaincre son père, l’ancien Premier Ministre béninois Lionel ZINSOU de financer son initiative. Il est aujourd’hui le principal donateur de cette organisation familiale dont Marie-Cécile est la Présidente depuis sa création.
La Fondation ZINSOU a depuis lors atteint le principal objectif qu’elle s’était fixé : présenter la culture africaine en terre africaine et rendre l’art et la culture accessibles aux enfants. La Fondation, par le biais notamment de la villa Ajavon- un espace d’exposition situé à Ouidah et inauguré en 2013- est aujourd’hui la principale vitrine pour les œuvres d’artistes béninois et africains. Parmi eux, le célèbre artiste béninois Romulad HAZOUME, dont les œuvres sont vendues à travers le monde mais aussi Cyprien TOKOUDAGBA, Dominique ZINKPE, Malick SIDIBE ou encore Bruce Clarke. Toujours dans le souci de faire connaître et rayonner la Fondation dans le monde, Marie-Cécile y a reçu des personnalités du monde politique et sportif telles que, l’ancien Président Nicéphore SOGLO, la députée française Christiane TAUBIRA, Laurent FABIUS, Charles KONAN BANNY ou encore le champion du monde Lilian THURAM.
La Fondation, qui gère un budget annuel de plus d’un million d’euros, s’étend aujourd’hui sur près de 5000 m2 de locaux et emploie une centaine de personnes. Elle a par ailleurs pu réunir des milliers d’œuvres d’art contemporain depuis sa création et compte à son actif plus de 5 millions de visites, des enfants pour la plupart qui ont bénéficié du partenariat établi avec des centaines d’écoles à travers le Bénin. Mais l’un des plus grands succès de Marie Cécile est d’avoir pu mettre la fondation aux normes internationales. Cela lui a permis de nouer de solides partenariats d’échanges d’œuvres d’art avec des références telles que le Quai Branly, qui prêta 64 Basquiats à la fondation en 2007, les Regalia dahoméennes qui appartiennent aux collections nationales françaises, ou encore Sotheby’s qui participe entre autres au financement de la construction de mini-bibliothèques au profit de la fondation. Elle s’illustre également par des expositions itinérantes d’œuvres d’art retraçant des pans du patrimoine culturel béninois à l’étranger. Les photos «Les chasseurs Nagô du Royaume Bantê», de Jean-Dominique Burton exposées dans les stations de métro de la Madeleine et des Pyramides, à Paris en 2011, en constituent un bon exemple. Autant d’actions qui contribuent à pérenniser l’œuvre de la fondation car pour Marie-Cécile, l’un des principaux défis est de «tenir dans le temps» pour continuer à faire rayonner la culture béninoise et africaine dans le monde entier. Un pari assurément de longue haleine.
Pour visiter la fondation ZINSOU, appeler ou écrire
(+229) 21 30 99 25
(+229) 21 30 99 29
information@fondationzinsou.org
Rue des Missions, R 7012, Face au commissariat central ;
01BP7053, Cotonou / Bénin
Source: Marie-Cécile ZINSOU, Présidente de la Fondation ZINSOU