Tunis

Alors que le secteur peine à redécoller, les projets hôteliers de prestige fleurissent dans le pays. Pour attirer de nouveaux visiteurs, les professionnels misent sur un changement radical : du modèle low cost aux prestations de luxe.

Six ans après la révolution, le tourisme tunisien fait toujours pâle figure, avec 5,7 millions de visiteurs et 2,3 milliards de dinars (935 millions d’euros) de recettes à la fin 2016. Une bien piètre performance, par rapport aux chiffres de 2010 – 6,9 millions de visiteurs internationaux et 3,5 milliards de dinars de revenus. Les incertitudes politiques et sociales, mais aussi et surtout les attaques terroristes de 2015 à Tunis, au musée du Bardo, et à Sousse sont passées par là. Ce secteur clé n’offre plus que 200 000 emplois directs, contre 300 000 il y a sept ans.

 

Sur la côte méditerranéenne, de Carthage à Djerba, les professionnels du tourisme évoquent un marasme dont ils ont du mal à sortir. Le déclassement est patent. En 2008, le Forum économique mondial classait le pays au 39e rang d’un index annuel de la compétitivité dans le secteur du tourisme prenant en compte des critères tels que la sécurité, l’hygiène et les infrastructures de transport. En 2017, la Tunisie a été reléguée au 87e rang mondial. La dégringolade intervient dans tous les domaines… sauf celui des prix : la Tunisie reste la 9e destination touristique la moins chère du monde, sur 136 pays. C’est sa marque de fabrique depuis les années 1960 : une offre balnéaire bas de gamme portée par une grande capacité hôtelière à bas coût.

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