
Les fintechs sociales et l’inclusion des femmes rurales représentent une avancée majeure pour l’autonomisation économique en Afrique. En combinant innovation technologique et impact social, ces solutions permettent à des milliers de femmes vivant en zones reculées d’accéder à des services financiers adaptés, sécurisés et autonomisants.
Une exclusion persistante
En Afrique subsaharienne, près de 65 % des femmes n’ont pas accès aux services financiers formels. Cette exclusion limite leur capacité à entreprendre, à épargner et à investir dans des activités génératrices de revenus. Les fintechs sociales comblent ce vide en proposant des alternatives accessibles via le mobile money, les microcrédits numériques et les tontines digitalisées.
Des solutions concrètes et inclusives
En Côte d’Ivoire, l’institution Advans, en partenariat avec CARE, a mis en place un système d’épargne digitale et de crédit pour les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC), composées à 85 % de femmes. Grâce à un service mobile via USSD, les membres peuvent effectuer des dépôts et retraits sans frais, tout en bénéficiant de comptes bancaires rémunérés et de crédits collectifs.
Au Mali, le Groupe Yeredeme, soutenu par la SCBF, propose une méthodologie d’apprentissage par les pairs pour autonomiser les femmes rurales. Ce modèle repose sur la micro-épargne, les microcrédits et la structuration en groupes d’entraide, favorisant la gestion financière et le leadership féminin.
Le rôle des partenariats
Le succès des fintechs sociales repose sur des alliances stratégiques entre ONG, institutions financières et acteurs technologiques. Ces partenariats facilitent la formation, l’accompagnement et la personnalisation des services selon les réalités locales. Ils permettent aussi de réduire les coûts et d’améliorer l’accessibilité des services financiers.
Vers une inclusion durable
Les fintechs sociales et l’inclusion des femmes rurales ne sont pas seulement des outils économiques : elles sont des catalyseurs de transformation sociale. En renforçant l’autonomie financière des femmes, elles contribuent à la réduction de la pauvreté, à l’égalité des genres et à la résilience des communautés rurales.