
Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), on assistera à une forte croissance du marché alimentaire en Afrique subsaharienne d’ici quelques années. Cette zone de l’Afrique, qui comptera une population urbaine de 770 millions d’habitants en 2030, verra la valeur de son marché alimentaire atteindre 300 milliards de dollars.
L’Afrique, qui possède déjà le taux d’urbanisation le plus élevé de la planète, devrait voir le nombre de ses habitants urbains atteindre 770 millions en 2030, contre 470 millions en 2015. Une croissance démographique en milieu urbain qui aura un impact considérable sur le marché alimentaire.
En Afrique de l’Est, 26% de la population vit déjà en zone urbaine, contre 45% pour l’Afrique de l’Ouest. Dans cette zone ouest-africaine, le Nigéria, qui compte déjà 88 millions de résidents urbains (sur un total de 170 millions d’habitants), pourrait compter 160 millions de résidents urbains d’ici 2030, et 350 millions d’ici 2050.
De nombreuses économies africaines sont actuellement en phase de transition, passant d’un statut d’exportateur de ressources à celui de marché de consommation. Alors que les richesses ont depuis toujours été concentrées dans les mains des élites, la prospérité commence à se développer au sein de la population. L’augmentation du nombre de ménages engageant des dépenses est révélatrice de la forte croissance du marché africain de la consommation.
Par exemple, l’offre de protéines animales à Dakar est dominée par les produits halieutiques. La consommation moyenne annuelle de poisson y est de 43 kg par habitant, contre 26 kg au niveau national, soit plus de trois fois la consommation en viande toutes espèces confondues (estimée à 13 kg). Au Sénégal, les activités de la filière viande sont principalement tournées vers l’approvisionnement de Dakar, où se situe le plus grand centre d’abattage du pays.
Bien qu’il soit trop tôt pour qualifier la récente croissance en Afrique de «miracle africain», nombreux sont ceux qui estiment que l’Afrique, et en particulier l’Afrique subsaharienne, se trouve dans la même situation que celle de l’Asie du Sud-Est il y a trente ans.
Plus de 200 millions d’Africains, soit plus de 20 % de la population totale, sont âgés de 15 à 24 ans. Ce chiffre devrait atteindre 321 millions d’ici 2030. Les jeunes Africains, soit une grande partie de la classe moyenne émergente, aspireront à un plus grand choix de produits alimentaires, de produits de consommation et de loisirs, ainsi qu’à une plus grande connectivité.
Selon la FAO, en Afrique orientale et australe, les urbains consomment déjà 52% de la nourriture produite et cette part devrait s’établir à 67% à l’horizon 2040.
[…] La construction du pôle urbain de Diamniadio est une nécessité, dans la mesure où «l’urbanisation va beaucoup plus vite en Afrique qu’en Europe», a souligné le ministre. En effet, l’Afrique possède le taux d’urbanisation le plus élevé de la planète. Selon la FAO, l’Afrique Subsaharienne seulement comptera 770 millions d’urbains en 2030. […]