La publication de l’édition 2017 du Guide Taux, Devise et Matières premières (FICC) donne un aperçu des principales tendances de l’économie du continent pour l’année prochaine. Produit par l’équipe du service de Recherche de la banque panafricaine Ecobank, le document ressasse des informations à la suite d’une analyse des marchés africains.
Destiné aux investisseurs et aux entreprises en Afrique, le Guide Taux, Devise et Matières premières (FICC) est une étude faite par une équipe d’analystes, basés dans 36 pays du continent. En passant au peigne fin 41 marchés africains souvent difficiles d’accès, ils se sont penchés sur les domaines suivant : économie, services bancaires et financiers, énergie, pétrole et gaz, matières premières agricoles, commerce et innovation numérique.
1- Reprise économique en Afrique subsaharienne
La reprise des puissances économiques du continent que sont le Nigeria et l’Afrique du Sud vont stimuler la croissance. L’étude met également en exergue la croissance continue de certains pays, à savoir l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Ghana.
«Ainsi, la croissance sera stimulée par une hausse de la production pétrolière, notamment au Ghana, au Congo, au Nigeria et en Angola, renforçant les investissements dans les infrastructures en Afrique de l’Ouest et de l’Est.» – IFFC
L’amélioration des conditions météorologiques pour de meilleures récoltes, le renforcement de l’activité économique et le regain des prix du pétrole et des minerais contribueront à réduire le déficit des transactions courantes, note le document.
2- L’essor du secteur gazier en Afrique de l’Ouest
Ce phénomène concernera en 2018 des pays comme le Sénégal. L’Angola est également cité avec le développement de gazoducs, de plateformes flottantes de gaz naturel liquéfié (FLNG) et de vastes projets de gisements gaziers. Le guide salue les gouvernements du golfe de Guinée qui ont multiplié les efforts pour s’assurer un approvisionnement en gaz, afin de stimuler la production d’électricité dans leur pays et de diversifier les revenus axés sur le pétrole.
L’étude précise que la déréglementation du marché gazier et la possibilité de pratiquer des prix alignés sur ceux du marché seront déterminantes pour favoriser de nouveaux investissements dans les infrastructures gazières de la région.
3- L’accélération de l’innovation dans le domaine de la fintech
En 2018, une nouvelle génération d’Africains très branchée sur les réalités de l’ère du numérique stimulera le continent. La multiplication de pôles technologiques en Afrique, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, au Rwanda, au Nigeria, au Ghana et en Côte d’Ivoire, alimentera la prochaine vague d’entreprises africaines et contribuera à développer des liens avec les investisseurs.
«Nous pensons que ces tendances prouvent que l’Afrique a surmonté les difficultés économiques des dernières années et qu’elle est sur la bonne voie pour une croissance plus élevée en 2018.» – Edward George, directeur de la recherche au centre de recherche d’Ecobank
Les sociétés africaines de la fintech constituent de plus en plus le moteur de cette innovation, déployant des outils numériques qui permettent de créer des profils de crédit pour les personnes et entreprises autrefois inadmissibles au système bancaire. Elles permettent également de fournir de l’électricité aux foyers ruraux et même d’utiliser l’intelligence artificielle pour diagnostiquer les problèmes de santé à distance.
