
Cette étude réalisée par Deloitte dévoile, en effet, les principales tendances qui vont caractériser le secteur des TIC à l’horizon 2020. Il en ressort globalement que le nombre d’appareils dotés d’un lecteur d’empreintes digitales atteindra pour la première fois les 50 millions en Afrique en 2017.
Il y aura aussi plus de 10 millions d’attaques par «déni de service distribué» (DDos). Le cabinet prévoit ainsi huit grandes tendances qui marqueront l’Afrique dans ce domaine. Il s’agit d’abord de la sécurité biométrique. Avec la hausse du nombre d’appareils dotés d’empreintes digitales, l’enjeu sera celui d’assurer une authentification rapide et sûre. La sécurité biométrique est un important catalyseur pour la généralisation de la technologie biométrique. Plusieurs secteurs seront concernés, notamment la modernisation de l’identification nationale de l’état civil.
La deuxième tendance qui marquera les TIC et les télécommunications est celle de la sécurité contre les attaques par «déni de service distribué» qui seront, selon les experts de Deloitte, plus nombreuses, plus fortes et plus difficiles à contrer en 2017. Il y aura plus de 10 millions d’attaques de ce type dans le monde en 2017, selon le cabinet. La cybersécurité est une préoccupation économique croissante, notamment avec le développement rapide des réseaux 3G et 4G. Fin 2016, une attaque DDos sur les entreprises gérant le câble sous-marin reliant le Liberia à Internet a paralysé toute l’économie de ce pays.
L’Algérie devra donc penser dès maintenant à cette question, sachant que les professionnels ayant pris part à cette conférence ont salué les efforts déployés par notre pays dans ce domaine.
La troisième tendance de l’évolution du secteur est celle de l’influence des TIC sur la sécurité routière. La percée des véhicules à freinage automatique d’urgence permettra de préserver des vies humaines. En 2022, les véhicules dotés des systèmes de freinage automatique représenteront près de 100 % des nouveaux véhicules vendus aux États-Unis. En Algérie, ce système constitue une nécessité car le nombre élevé de morts et de blessés n’a pas cessé d’augmenter. La quatrième tendance est l’introduction de la technologie de 5e génération. La 4G améliorée est déjà un avant-goût du potentiel de la 5G en Afrique, souligne l’étude de Deloitte. Le déploiement de la ceinture de 5e génération sera entamé en 2017.
La 4G LTE est déjà considérée comme telle avec son introduction dans 24 pays d’Afrique. Cette technologie offre, entre autres, les possibilités de téléchargement rapide.
Navigation intérieure : une nécessité
Quant à la cinquième tendance, elle concerne l’intelligence d’avant-garde : l’apprentissage par machine. En 2017, plus de 300 millions de smartphones, soit plus de 20 % des téléphones qui seront vendus dans le monde, seront dotés de fonctions intégrées de «machines learning» qui permettent d’exécuter des tâches importantes même hors ligne. S’agissant de la sixième tendance, elle consiste en la percée de la navigation intérieure, surtout à l’intérieur des bâtiments avec des indications fines. Pour les experts de Deloitte, la balise des satellites, du wifi et de la technologie bluetooth permettent ainsi aux smartphones d’orienter les utilisateurs dans un centre commercial ou un aéroport, et le taux de croissance de cette activité sera de 60 %. La septième tendance des TIC se décline dans la percée des smartphones qui restera le terminal privilégié de par son accessibilité. En outre, il y aura l’émergence des tablettes low cost. Mais la croissance des ventes de tablettes et PC destinés à l’alphabétisation numérique sera maintenue avec l’émergence de constructeurs locaux. Les solutions «IT as a service» constituent la huitième tendance des TIC. D’ici à la fin 2018, les dépenses mondiales liées aux modèles de consommation souples ou «IT as a service» seront supérieures à 547 milliards de dollars dans le monde, soit 35 % des dépenses en informatique. Le marché africain est fortement demandeur de solutions «IT as a service». Néanmoins, le développement de ce type de solution est fortement tributaire de la qualité des infrastructures d’énergie et des télécoms.