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Agriculture Business

Coopération Japon-Afrique: le modèle sénégalais

L’Afrique et le Japon entretiennent de bonnes relations depuis 1950. Cette amitié s’est renforcée en 1993 avec la naissance de la TICAD (Conférence Internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique).

La philosophie du Japon dans son soutien aux différents pays africains est de partager son savoir-faire afin de les aider à être plus performants et autonomes à long terme. Au Sénégal, par exemple, le Japon a surtout axé ses activités sur le transfert de compétences dans les domaines de la technologie et de l’enseignement.

 

En 2013, lors de la Conférence J-Summit, le Japon s’est engagé à investir deux milliards USD dans les projets miniers et énergétiques en Afrique sous la forme de prêts directs, souscription de dette et prise de participation. Lors d’un sommet de l’Union Africaine en janvier 2014. le Premier Ministre japonais, M. Shinzo Abe, a affirmé que :

« l’Afrique est devenue le continent porteur d’espoir pour le monde, à travers son potentiel de ressources et le dynamisme de sa croissance économique. »

L’assistance japonaise au Sénégal

Au Sénégal, le Japon a lancé un plan d’amélioration de la productivité du riz le long de la vallée. Ainsi, des experts japonais ont formé 600 exploitants qui mènent leurs activités sur un espace de 700 hectares. Ces producteurs sont très heureux et Mamadou Oumar Dia, président du groupement d’intérêt économique Diata 2, affirme que :

« Nous avons été formés et nous sommes désormais capables d’effectuer nous-mêmes les réparations sur les canaux. On produit beaucoup plus de riz, on peut faire deux récoltes par an, ce qui était très compliqué avant l’intervention des Japonais. »

Les avancées sur le terrain au Sénégal

Grâce au transfert de compétences, les producteurs se sont grandement améliorés sur plusieurs points:

  • les taux de rendement sont passés de 4 à 7 tonnes de riz par l’hectare. Les revenus des producteurs ont augmentés en moyenne de 20%.
  • L’irrigation qui prenait quinze jours pour 77 parcelles est passée à sept jours pour la même superficie.
  • La consommation de gasoil a été réduite de 30%.

Depuis la dernière TICAD 5, le Japon a investit 5 milliards de dollars en Afrique. Le Japon a pris l’engagement d’investir davantage dans les infrastructures et au vu du succès des différents projets japonais, la coopération Afrique-Japon est un modèle à saluer et à encourager.

Environnement Société

Voici l’homme qui arrête le désert

La forêt de Gourga est à 180 km de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Cette forêt située dans l’un des pays les plus arides du monde, suscite beaucoup d’admiration. Elle est l’œuvre d’un ressortissant de la localité du nom de Yacouba Sawadogo, un modeste paysan de 80 ans. On l’appelle « l’homme qui arrête le désert » car grâce à son génie, il a réussi là  les organisations internationales ont échoué.

Selon l’écrivain brésilien, Paulo Goelho « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus ». Lorsqu’il avait commencé à planter ses arbres, Yacouba Sawadogo était considéré comme un fou par les habitants de son village. C’est une situation qu’il regrette, car il affirme qu’il lui est arrivé à plusieurs reprises de saluer les gens du village sans avoir en retour une réponse parce que les gens le considéraient comme un déréglé. Un agent du ministère de l’Agriculture à la retraite, Adama Sawadogo ajoute que : « On s’est toujours demandé ce qui l’a poussé à se jeter dans cette entreprise. Certains membres de la famille n’étaient même pas d’accord ; en son temps, c’était trop osé ». Mais comme le dit l’artiste Robert C. Savage: « la valeur d’un homme se mesure au temps que l’on met à le décourager ». Comme s’il était guidé par cette assertion, Yacouba ne désespère pas et continue son combat contre l’avancée du désert.

 

Pour réaliser sa forêt, Yacouba avait d’abord récupéré le sol dégradé à l’aide de diguettes antiérosives associées au « zaï ». La technique consiste à retenir l’eau de pluie en creusant des cuvettes. Le but de ce procédé est de garder un sol humide après une pluie durant une quinzaine de jours.

Chaque année, Yacouba sème entre 2 000 et 10 000 plants. 40 ans plus tard, le désert a fait place à une forêt de 15 hectares. Grâce à lui, les habitants qui avaient abandonné leurs champs ont repris les travaux champêtres. Yacouba est maintenant vu comme un héro, car en préservant l’environnement, il a contribué à la création d’emplois dans le domaine de l’agriculture localement.

Le vieux Yacouba, à travers ses actions, nous donne cet enseignement : Chaque citoyen à son niveau doit être un acteur de développement social. Dans nos vies de tous les jours, nous devons être créatifs afin de trouver des solutions aux problèmes qui nous entourent. Il nous rappelle également que la question de la désertification nous concerne tous et qu’on peut la vaincre. Il suffit juste d’avoir de la volonté et adopter de bonnes pratiques.