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La production de l’or en hausse au Ghana connaît une progression significative de son exploitation minière. Il est le premier producteur aurifère en Afrique en 2025. Selon la Chambre des mines du Ghana, la production nationale pourrait atteindre 5,1 millions d’onces d’ici la fin de l’année.

Renforcement des réserves nationales

Le gouvernement ghanéen a signé un accord avec neuf grandes sociétés aurifères, dont Newmont, Gold Fields et AngloGold Ashanti, pour acheter 20 % de leur production destinée à l’exportation. Cette mesure vise à stabiliser l’économie nationale et à renforcer les réserves d’or de la Banque centrale, qui sont passées de 8,77 tonnes en 2022 à 30,8 tonnes en février 2025.

Soutien aux petites exploitations minières

La production aurifère artisanale et à petite échelle a connu une hausse de 70 % en 2024, atteignant 1,9 million d’onces. Cette croissance est le résultat de politiques de formalisation du secteur, visant à réduire la contrebande et à améliorer les conditions de travail des mineurs artisanaux.

Développement des infrastructures et de l’emploi

L’essor du secteur aurifère a permis la création de plus de 10 000 emplois directs et indirects en 2025. De plus, les revenus générés par l’exploitation minière financent des projets d’infrastructures, notamment la construction de routes et d’écoles dans les régions minières.

Initiatives pour une exploitation durable

Le Ghana a lancé le Gold Board, une institution qui centralise la production d’or des projets miniers à petite et grande échelle pour les exportations internationales. Cette initiative vise à simplifier la commercialisation de l’or pour les petits exploitants tout en leur permettant d’obtenir des financements grâce à des certificats de vente d’or.

Par ailleurs, le gouvernement a dévoilé un projet de politique de coopération minière visant à établir des coopératives minières communautaires. Ces coopératives fourniront des formations, enregistreront les mineurs et délivreront des concessions, favorisant ainsi la création d’emplois et la formalisation du secteur.

Perspectives et défis

Si cette croissance est prometteuse, elle soulève également des enjeux en matière de durabilité et de gestion environnementale. L’Agence de protection de l’environnement et le Ministère des Terres et des Ressources naturelles ont obtenu un financement de la Banque mondiale pour mettre en œuvre un projet de restauration paysagère et de formalisation des opérations minières à petite échelle.

Grâce à ces initiatives, le Ghana renforce son attractivité auprès des investisseurs et consolide son statut de leader africain dans l’industrie aurifère.