
Pour dynamiser les relations commerciales sur le continent, la Zone de libre-échange continental (ZLEC) sera mise en œuvre dès le mois de mars 2018. L’information est donnée par le ministre nigérien des Affaires étrangères, Ibrahim Yacoubou, à la sortie du 52e sommet des chefs d’État de la Cedeao.
Tout porte à croire que l’Afrique aura, dans les prochains mois, un espace économique capable de rendre plus compétitive son économie. C’est ce qui ressort de la déclaration du chef de la diplomatie nigérienne, Ibrahim Yacoubou sur la Zone de libre-échange continental (ZLEC). Pour densifier la mobilité des personnes et des marchandises entre les différentes régions de l’Afrique, ce projet vise la relance du commerce intra-africain.
À l’heure de la multiplicité des accords et protocoles de partenariats économiques, la ZLEC représente un défi à relever au profit des 54 pays du continent. Lancée en janvier 2012 lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, cette zone veut raccorder la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et finalement la Communauté des États Sahélo-Sahariens.
Inscrite dans l’agenda 2063 de l’Union africaine, la ZLEC veut supprimer les barrières douanières entre les États africains. Toutefois, le projet laissera libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale. Sa finalité est de doubler le commerce intra-africain avec un profit annuel d’environ 35 milliards de dollars, d’ici 2021.
« La ZLEC est un vieux projet qui n’avait pas beaucoup évolué jusqu’ici. Il porte sur les espérances d’un renforcement des échanges entre les pays africains et entre ces pays et leurs partenaires.» – Ibrahim Yacoubou, ministre nigérien des Affaires étrangères.

Pour une action rapide, les ministres du Commerce du continent ont rendu les textes pour l’effectivité de la ZLEC. Ces outils sont en cours d’envoi au comité spécial des ministres de la Justice pour approbation avant d’atterrir à la Commission de l’Union africaine. Le sommet des chefs d’État de l’Union africaine de janvier prochain se chargera de les adopter.
Piloté par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, le processus d’accélération pour la mise en œuvre de la ZLEC prévoit également prioriser les valeurs d’égalité, de justice et d’équité dans le cadre des pourparlers. Pour celui-ci, la réalisation de l’intégration économique du continent est un engagement pris devant les peuples africains qu’il ne faut surtout pas trahir.
« Notre ambition, c’est un taux d’ouverture des marchés à hauteur de 90 pour cent et la plupart des pays sont d’accord avec ce niveau d’ambition.» – Mahamadou Issoufou, président du Niger et coordonnateur de la ZLEC
Le Président de la République, SE. @IssoufouMhm , Champion pour le processus de mise en place de la Zone de Libre Échange Continentale (#ZLEC #CFTA) de l’#UnionAfricaine, a présidé ce matin à #Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 4ème réunion des Ministres africains du commerce pic.twitter.com/RuUi9royVn
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) 1 décembre 2017
Pour l’Union africaine, la ZLEC permettra grosso modo une libéralisation étendue des échanges commerciaux. L’organisation envisage de concevoir de «robustes mécanismes d’ajustement et de compensation» pour pallier les manques à gagner que le projet pourrait engendrer dans les caisses des États africains.