Dans son souhait de doter le pays d’infrastructures, l’Ethiopie ouvre le secteur routier aux investisseurs privés. Addis Abeba a comme objectif de rapidement doubler la taille de son réseau routier. Aujourd’hui de 113 000 km, ce réseau s’étendra à 220 000 km d’ici 2020 selon le ministre des finances éthiopien Abraham Teketse.

Jusque-là, l’État éthiopien diligentait seul la gestion de ses routes; aujourd’hui, il veut non seulement y associer des partenaires étrangers, mais aussi renforcer son secteur privé.

En janvier dernier, l’Ethiopie avait ouvert une partie du capital de la compagnie publique « Ethiopian Shipping and Logistics Services Enterprise » aux entreprises étrangères.
Avec cette initiative, l’Ethiopie cherche à booster la construction de ses routes car le gouvernement reconnait que le secteur routier est un enjeu vital. Cet engagement se lit à travers la position du ministre des finances lors d’une interview accordée à Reuters:

« Nous ne disposons pas de routes gérées par le secteur privé. Par le biais de partenariats public-privés, le secteur privé peut être associé au développement du réseau routier. »

Dans un futur proche, l’Ethiopie souhaite nouer une forte relation d’affaires avec son secteur privé pour atteindre ses objectifs, satisfaire ses citoyens et faciliter ses échanges commerciaux avec de bonnes infrastructures routières :

« En vertu de ces arrangements nous pouvons partager les risques et créer un environnement dans lequel le privé peut parvenir à un retour sur investissement. »

En effet, un quart du budget de 13,9 milliards de dollars adopté en juillet pour le titre de l’année fiscale 2017/2018, sera dédié à ce secteur. Expliquant cette option, Abraham Teketse déclare:

« Pourquoi investissons-nous dans les routes? Pour rendre l’investissement privé viable. Sans routes, aucun investissement privé ne peut perdurer. »

Avec 3 milliards de dollars d’investissements directs étrangers l’an dernier, l’Ethiopie est un des pays les plus performants d’Afrique selon les indices de développement. Tous les clignotants sont au vert et le pays est boosté par de multiples initiatives.

L’ancienne Nubie veut accélérer son envol et le décollage passe forcément par un réseau routier performant.