Joal-Fadiouth: une ville de pêcheurs

Joal-Fadiouth est une ville de pêcheurs qui s’étend le long d’une plage immense bordée de pirogues colorées attendant leurs prochaines traversées. Une ville-étape un peu tombée en désuétude qu’il faut prendre le temps d’arpenter pour apprécier pleinement le charme de son caractère…

Une ville entre mer et mangrove

Située à l’extrémité de la petite côte, à 120 kilomètres de Dakar par la route, la “ville-île” de Joal-Fadiouth peut être une étape agréable et reposante pour commencer à apprivoiser la mangrove avant une totale immersion dans le Sine-Saloum. C’est également un bon spot si l’on souhaite s’échapper – le temps d’un week-end – en dehors des murs de la capitale. Les touristes (très peu nombreux pendant l’hivernage, c’est donc le moment d’y aller!) ne passent généralement à Joal que pour se rendre sur l’île de Fadiouth. Néanmoins, si l’on a le temps, une nuit ou deux sur place vous permettront de suivre le rythme reposant des habitants de la région, de marcher le long de cette vaste plage, de visiter le port, les fumeries de poissons et la maison du poète.

Joal-Fadiouth: une ville de pêcheurs
Pirogues et mangrove. Photo: Armelle Peuvion-Weiss

Un syndicat d’initiative en charge du tourisme

La ville de Joal et l’île de Fadiouth sont reliées depuis 2005 par un pont en bois de plusieurs centaines de mètres. Afin de faciliter la visite des touristes et de favoriser l’emploi des jeunes du coin, un syndicat d’initiative a été mis en place par les habitants. Une cinquantaine de guides officiels et une centaine de piroguiers se consacrent donc au tourisme, ce qui explique pourquoi il n’est pas possible de visiter l’île sans s’acquitter d’un droit d’entrée de 5000 frs CFA (guide compris) + 6000 frs CFA si l’on souhaite une balade en pirogue.

Joal-Fadiouth: une ville de pêcheurs
Pirogues et mangrove. Photo: Armelle Peuvion-Weiss

Une île atypique dans le paysage sénégalais

Une île artificielle entièrement constituée de coquillages. On en retrouve dans toutes les ruelles!
Un cimetière mixte: Sur l’île, vous devrez réemprunter un autre pont en bois (plus petit celui-ci) pour accéder au «cimetière de coquillages». Ce dernier est symboliquement et esthétiquement très intéressant car -contre toute attente- il est agréable de s’y balader et c’est l’un des deux seuls cimetières mixtes du Sénégal. Sinon, il faudra aller jusqu’en Casamance, à Ziguinchor, pour voir des chrétiens et des musulmans reposer ensemble…
La quasi-totalité des habitants de l’île sont catholiques, une confession religieuse minoritaire au Sénégal. On y trouve d’ailleurs une église, inaugurée en 1881.
Chacun des 6 quartiers de l’île -pourtant peu étendue- possède une maison à palabres ou les décisions importantes sont prises.

A voir sur l’île de Fadiouth et aux alentours :

  • Le cimetière de coquillages perché sur une île et relié à Fadiouth par un pont.
  • Les greniers à mil sur pilotis, en plein cœur de la mangrove.
  • Le village.
  • Les îles et îlots en pirogue.
  • La plage des Mouettes.
Pirogues et mangrove. Photo: Armelle Peuvion-Weiss

Ou prendre un peu de hauteur ?

Hormis le cimetière qui offre une belle vue dégagée sur les alentours, notons également que le propriétaire de la seule auberge (vétuste) de l’île «Le Palétuvier» a construit très récemment une petite terrasse en bois au-dessus des hébergements qui permet d’apercevoir une bonne partie de l’île et la mangrove juste en face…idéal pour siroter une boisson rafraîchissante pendant ou après votre visite.