Sur le continent africain, les risques agricoles sont traités avec beaucoup de fatalité. Pour répondre aux dégâts, plusieurs états font appel à l’aide humanitaire. Une tendance que les économistes veulent renverser. Comment aborder les risques agricoles avec une bonne maîtrise des outils? L’Université de Dakar trace la voie.

Le potentiel du secteur agricole peut favoriser l’essor de l’Afrique. À condition que les agriculteurs soient mieux outillés pour comprendre les mécanismes de gestion liés aux risques agricoles. Une tâche à laquelle s’affaire l’Université de Dakar, avec sa faculté des sciences économiques et de gestion.

 

En Afrique, les producteurs agricoles sont aux prises avec toute une série de risques, de l’acquisition des intrants jusqu’à la récolte agricole (risque de rendement), en passant par la valorisation de cette récolte par diverses stratégies de stockage et commercialisation (risques de marchés). Former les agriculteurs africains sur la gestion des risques est donc essentiel pour assurer une amélioration durable de leurs moyens de subsistance.

La faculté des sciences économiques et de gestion, le fonds international de développement agricole, le Ministère de l’Agriculture du Sénégal ont mis en synergie leurs ressources pour permettre à une quarantaine de conseillers agricoles de se familiariser avec les différents outils de gestion de risques agricoles.

«Il s’agit de former les conseillers agricoles à comprendre ces outils et à former en conséquence les producteurs sur la gestion des risques agricoles.» — Amadou Aly Mbaye, professeur d’économie à l’université Cheikh Anta Diop

Cette démarche va améliorer la sécurité alimentaire des ménages et les moyens de subsistance des populations rurales.

«L’agriculture est un des rares domaines où on peut avoir ce qu’on appelle une croissance appauvrissante, une augmentation significative de la production et connaître une baisse draconienne des revenus, parce que les prix auront baissé significativement.» — Amadou Aly Mbaye, professeur d’économie à l’université Cheikh Anta Diop

En Afrique, les zones rurales possèdent un vaste potentiel pour stimuler la croissance économique nécessaire au maintien d’une certaine production agricole et à l’essor des secteurs qui y sont liés.