
Désormais, il est possible de vendre ses déchets plastiques et de gagner de l’argent au Sénégal. Des kiosques sont disponibles pour permettre à la population de le faire. Le concept s’appelle Recuplast, une initiative qui crée une économie circulaire autour du plastique pour réduire la pollution et créer des emplois verts.
«Rien ne se crée, rien ne se perd : tout se transforme», disait le chimiste français Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794). Trois siècles plus tard, au Sénégal, Recuplast récupère cette phrase célèbre. Lancé en 2015, ce concept donne une seconde vie aux ordures grâce à son système de collecte et de transformation.
Rebaptisé Social plastic label Recuplast lors de la récente Journée mondiale du recyclage (15 novembre), la vision du projet est de faire du Sénégal un pays sans déchets. Et pour y parvenir, la stratégie consiste à motiver les populations à s’impliquer, en vendant leurs déchets aux différents points de collecte.
Les déchets sont pesés et échangés contre de l’argent. On peut aussi y acheter des produits en plastique recyclé. Recuplast s’engage également dans la lutte contre le chômage et la pauvreté, grâce à la création d’éco-activités génératrices de revenus. Recuplast espère créer ainsi 500 emplois verts.
RT @ndeyengone6: #Nouveau ! Des kiosques pour vendre des #déchets plastiques. Ils sont pesés et échangés contre de l’argent. Vous pouvez aussi y acheter des produits en plastique recyclé. @MaroneJoe @jalybadiane @aliamsi, #BonneChance #Senegal pic.twitter.com/ke9TlKhRnQ
— HelDeOl (@heldeol) 7 décembre 2017
Propulsé par Proplast Industrie, l’objectif principal de cette innovation est la préservation de l’environnement en éliminant la prolifération des déchets plastiques dans les rues et places publiques.
Dans les points de collecte, le réseau achète aux collecteurs les déchets plastiques entre 50 et 100 francs CFA le kg. Ils sont ensuite acheminés jusqu’à l’usine de transformation qui en fait un produit semi-fini ou fini, destiné aux entreprises clientes/partenaires.
«Notre démarche est de collecter les déchets plastiques produits dans les ménages, de les recycler dans un processus de transformation utile, puis de vendre des produits finis.» – Macoumba Diagne, directeur général de Proplast
Le réseau compte installer 250 points de collecte d’une capacité de 3000 tonnes de déchets plastiques. Cela va générer des revenus pour 1800 collecteurs. L’idée défendue ici est de produire et de commercialiser tout en respectant les normes environnementales.
La région de Dakar enregistre au quotidien cinq tonnes de déchets plastiques pour «une quantité de CO2 estimée à 4150 litres». Ce projet arrive donc à point nommé, d’autant plus qu’une tonne de déchets recyclés équivaut à 830 litres de pétrole.