
A Madagascar, malgré les efforts déployés dans la lutte sur le genre, seulement une minorité de femmes s’engage à suivre les disciplines scientifiques et technologiques d’innovation dans les établissements supérieurs.
Bien que les femmes commencent à s’affirmer dans l’enseignement supérieur, peu d’entre elles osent suivre les disciplines scientifiques, en particulier dans les techniques d’innovation. D’après une consultante en développement numérique et entrepreneuriat, Carole Rakotondrainibe, «Actuellement, 30% des étudiants en technologie d’innovation, notamment le numérique, sont de la gent féminine dans les établissements supérieurs à Madagascar». On peut dire qu’il y a une nette amélioration car ce taux était de 10% seulement il y a une dizaine d’années de cela.
34% en Afrique
D’après le dernier rapport de la Banque africaine pour le développement (Bad), le pourcentage de participation des femmes dans le domaine est de 34 % en Afrique. «Ce chiffre cache toutefois une grande disparité sur le continent» a noté la Bad. Au Cap-Vert, 52 % sont des femmes, 47 % en Tunisie, et 40 % en Afrique du Sud et en Ouganda. La Guinée se situe à l’autre extrémité avec seulement 6 % de femmes. Ce pays est suivi de l’Éthiopie où le taux est de 7,6 %, puis le Mali avec 10,6 %, et la Côte d’Ivoire avec 16,5 %.
Développer le potentiel des femmes
Face à cette situation et dans le but de développer le potentiel de femmes à Madagascar, «Business & professional women (BPW) Madagascar», qui a reçu sa charte du BPW international l’année dernière, organise une conférence intitulée «Femmes et expertise» ce 30 mars à la salle de la Francophonie à Antaninarenina.
«Cette conférence sera suivie d’un débat et d’un partage d’expérience. Elle sera animée par deux expertes dans le domaine numérique, l’entrepreneuriat et l’environnement» a indiqué la présidente de BPW Madagascar Haingo Raherisoa au cours d’un point de presse donné hier à Ambatomena. Il s’agit de Carole Rakotondrainibe, consultante en développement numérique et entrepreneuriat et de Alexandra Eric Razamiharao, SE du Consortium africain des fonds pour l’environnement (Cafe). D’autres conférences sont en vue en ciblant cette fois les jeunes.
Source: Sciences et technologies : timide participation des femmes – NewsMada