
Nous vivons dans une société, en l’occurrence en Afrique, où les gens ont parfois l’habitude de juger une personne sans pour autant bien la connaître.
Il suffit juste d’un premier regard pour que l’on commence à avoir des appréhensions négatives à votre sujet (par rapport à votre manière de parler, dans votre démarche…).
Si je prends l’exemple du Sénégal, j’ai constaté que certains individus ont tendance à critiquer autrui sans même le connaître.
Lorsque vous êtes une personne réservée, dans votre coin, on vous taxera de toubab (personne blanche), que vous êtes sof (par conséquent : prétentieux), parce que vous ne vous ouvrez pas facilement aux autres. C’est pareil lorsque vous aimez prendre soin de vous, que vous mettez de beaux vêtements, avec en plus une très bonne élocution en français, les autres diront aussitôt que da fa beuri titeur (Il aime jouer sous ses grands airs).
Le même cas peut s’appliquer dans l’apparence, comme par exemple avec ceux qui ont des locks sur la tête. Souvent on les assimile à des personnes qui fument du chanvre indien, alors que justement ce n’est pas parce qu’on a des rastas que l’on est une mauvaise expérience.
Une amie Nigérienne m’expliquait un jour qu’elle connaissait une fille dont la mère avait eu un mauvais jugement sur l’homme qu’elle fréquentait tout simplement en raison de ce style capillaire qu’il avait adopté, alors que c’était quelqu’un de bien. D’autres également, aiment bien juger les autres, rien qu’en voyant des photos de ces personnes sur internet, alors qu’au fond, elles ne connaissent absolument rien d’elles !
On pense souvent être mieux que les autres, alors que c’est loin d’être cas !
Critiquer une personne du fait de son accoutrement, sa démarche, sa manière de parler, son look, demeurent de gros préjugés dans notre société. Ce qui est vraiment très dommage, car ce qui fait la véritable richesse d’une personne, c’est ce qu’elle a dans le cœur et non ce qu’elle laisse entrevoir à travers ce que nous nous voyons.
Pour reprendre d’ailleurs ce que disait l’auteur français Henri Bartholin à ce sujet :
« On a pas le droit de juger une personne sans connaître sa vie. Ce qui signifie que tes jugements sont toujours faussés par une connaissance partielle de la personne ! Aime les autres comme ils sont et respectes les ! »
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