
Le reportage de la journaliste de CNN, Nima Elgabir, sur la situation des migrants subsahariens vendus comme esclaves en Libye, ne cesse de créer des remous. L’émoi suscité par le sort de ces populations atteint toute la planète et des actions sont menées pour sortir les victimes de ce guêpier. Pour certaines d’entre elles, qui arrivent à prendre le large, le bateau Aquarius les sauve du péril.
Contre vents et marées, les amarres du bateau humanitaire Aquarius tiennent toujours dans les profondeurs de la Méditerranée, cette mer intercontinentale d’une superficie de plus de 2,5 millions de km2. Long de 77 mètres, le navire humanitaire apporte le salut aux âmes de milliers de migrants africains, hommes, femmes et enfants, qui voient l’Occident comme un eldorado.
Après l’arrêt des activités de Prudence, le plus gros des navires de secours aux migrants en Méditerranée détenu par Médecins sans frontières (MSF), et le départ de l’ONG allemande Sea Eye, les migrants continuent de trouver refuge dans les bras de l’Aquarius.
«On a sauvé 23 000 personnes, on a 23 000 histoires.» – Équipage de l’Aquarius
Affrété par l’ONG SOS Méditerranée, les membres de l’équipage accordent affectueusement leur attention aux migrants. Avec empressement, ils leur permettent de combler les 500 places de capacité moyenne d’accueil de l’engin maritime. Passés maîtres dans l’art de scruter l’horizon et de s’aventurer sur une mer agitée, ils sont d’une redoutable efficacité dans cette vaste zone de sauvetage.
Dubitatives, certaines personnes s’interrogent sur la pertinence de cette action humanitaire. Ils soutiennent que la présence d’un navire comme l’Aquarius, dans les eaux libyennes, constitue un facteur incitatif pour «les trafiquants d’êtres humains» et un encouragement pour les candidats à l’émigration clandestine.
Ailleurs dans le monde, la question des déplacés Rohingya émeut la communauté internationale. Une estimation porte leur nombre à 32 000 réfugiés, vivants dans deux camps de fortune dans le sud-est du Bangladesh.
#jesuismigrant
Spécifiquement à l’édition 2017 de cette célébration, la campagne #Formigration ou #jesuismigrant, organisée par l’Organisation internationale pour les Migrations, bat son plein sur les réseaux sociaux. Baptisée «Pouvez-vous imaginer un jour sans migrants ?», elle veut inciter une action web sur le sujet.
La #migration, si elle est bien gérée, peut être une expérience positive pour les migrants et peut générer des avantages économiques, sociaux et culturels pour les pays d’origine, de transit et de destination. #ForMigration 🌎
Plus d’info ➡️ https://t.co/2HHO7APvc2 pic.twitter.com/esm9G9d0Rr
— GFMD (@GFMDprocess), 5 décembre 2017
En prélude aux activités officielles de la Journée internationale des migrants, c’est le film «Wallah – Je te jure», projeté le 15 décembre au siège de l’ONU à New York, qui a donné le coup d’envoi de la célébration. Ce documentaire, proposé par l’agence onusienne, raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui empruntent les routes de la migration depuis l’Afrique de l’Ouest vers l’Italie.
Poursuivant les mêmes objectifs, la mobilisation continuera avec intensité dans un mois (17 janvier) avec la célébration de la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié. Comme quoi l’humanité ne garde pas les bras croisés devant le sort des migrants et des réfugiés.
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