
De l’énergie, Samba Bathily en dispose. À 46 ans, ce Malien cherche des solutions pour électrifier le continent. Il est à la tête de Solektra International, reconnue comme une entité qui fait de l’Afrique une zone de croissance. Samba Bathily réfléchit tous les jours à des moyens pour rendre l’Afrique autosuffisante en électricité. Dakar, Bamako, Paris, New York, il parcourt le monde à la recherche de financements pour réaliser ses ambitions. Portrait du guerrier mandingue des temps modernes, qui a fait de l’électrification de l’Afrique son cheval de bataille.
Samba Bathily est né à Bamako, la capitale du Mali. Après avoir commencé des études en Droit à Bruxelles, il voit son séjour être écourté pour des questions de visas. Le jeune Malien n’abandonne pas et se forme dans l’adversité.
Il devient autodidacte et se forge un réseau solide. «Quel que soit ton problème, il connaît forcément quelqu’un qui connaît quelqu’un qui peut te trouver une solution», s’enthousiasme son compatriote Seyni Nafo, cité par Jeune Afrique. Ce dernier fut le porte-parole des négociateurs africains lors de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP21), qui s’est tenue fin 2015 à Paris, et considère Bathily comme un grand frère.
Avec cette aisance relationnelle, Samba Bathily s’est rapproché du Sénégalais Akon, qui rapidement lui confie des responsabilités. Il devient le promoteur de Akon Lighting Afrika : un projet lancé en février 2014 pour électrifier le continent.
«Après une tentative infructueuse avec un homme d’affaires bahreïni, Akon et moi cherchions un nouveau partenaire. C’est là que Samba Bathily a rejoint le projet. Quelques jours plus tard, Solektra International naissait.»
Thione Niang, fondateur de Give1 Projet
Samba Bathily cherche ainsi des solutions pour n’importe quel problème qui lui est présenté. D’ailleurs, dans une interview accordée à Jeune Afrique en 2016, il se définit ainsi: «Je suis un apporteur de solutions. Vous me présentez un problème, et je vous propose une solution financière et le meilleur partenaire technique pour le résoudre. C’est ce que je fais depuis vingt ans.»
L’homme d’affaires est proche des milieux politiques et il a déjà à son actif l’installation de 100 000 lampadaires et de 102 000 écrans solaires dans seize pays africains. Avec la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Malien a proposé 15 000 mini-grids, ces petits réseaux photovoltaïques qui permettent d’alimenter en électricité des écoles, des dispensaires et des maisons. Avec cette technique, Solektra propose ainsi une solution efficace à une équation locale.
[…] Source : Happy in Africa […]