Maïmouna Tirera : il y a du wax dans ses lunettes

ENTRETIEN. Opticienne, cette Franco-Sénégalaise conjugue savoir-faire français et créativité du wax dans l’univers de ses lunettes baptisées Maïwax.

Du surnom de la créatrice, Maï, au nom du tissu africain, le wax, est né Maïwax. Créée par Maïmouna Tirera en juin 2015, la marque de lunettes de soleil et de vue allie à merveille tout le savoir-faire français et la culture africaine. Un concept tout en couleurs qui a surpris certains professionnels du milieu. À force de persévérance, la jeune Franco-Sénégalaise de 28 ans a imposé son projet et a séduit des artisans traditionnels du Jura, berceau de la lunetterie française. Un fabricant, un fournisseur et un verrier d’Oyonnax ont tous trois accepté de sublimer les perles, tissus et autres coquillages du continent africain. Par son originalité et sa différence, les Maïwax proposent neuf modèles et quatorze coloris. Outre son site internet, déjà plus d’une dizaine de dépositaires vendent les produits Maïwax à Paris et en Île-de-France. Mais l’ambition de Maïmouna Tirera est d’ouvrir ses propres points de vente pour conquérir une plus large clientèle.

Le Point Afrique : Vous avez lancé un concept unique dans la lunetterie française, comment vous êtes-vous démarquée ?

Maïmouna Tirera : J’ai créé une ligne de produits luxueux au savoir-faire et au style unique. J’emploie volontairement ce dernier mot, car j’insère du tissu africain dans le plastique utilisé pour la monture des lunettes, l’acétate de cellulose, afin que la couleur reste dans le temps et ne s’écaille pas à cause de l’eau, de l’air ou du soleil par exemple. Pour avoir un produit coloré de haute qualité, la conjugaison des imprimés coton et la transparence d’un plastique naturel est la meilleure façon d’y remédier.

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