Sur la longue liste de joueurs de kora qu’on retrouve un peu partout en Afrique (Sidiki Diabaté, Toumani Diabaté ou Kandia Kora), Sona Jobarteh joue sa partition au féminin. Sans fausse note et avec une grande précision, la Gambienne maîtrise cet instrument traditionnel. On a écouté ses jolies mélodies et on est tombé sous le charme de Sona Jobarteh.
Sur scène, avant de commencer à jouer, Sona Jobarteh laisse la place aux notes de guitare, interprétées par les autres membres de sa formation musicale. Après cette introduction, la Gambienne pose ses doigts sur les cordes de la kora. Elle donne une longue vie à son instrument dans ses compositions, qu’elle accompagne de sa douce voix.
La kora,version Sona Jobarteh, repose l’esprit. Ses notes de musiques sont méditatives et même spirituelles. Dans un monde dominé par la course effrénée vers l’atteinte d’objectifs, écouter Sonia Jobarteh est un traitement radical contre le stress. Avec une maitrise assurée, Sonia arrive à nous séparer de la lourdeur du quotidien. Le mélomane est ainsi transporté dans un environnement plus apaisé, loin des turpitudes.
La kora a parcouru jusque-là différentes générations. Cet instrument est l’apanage sacré des griots, des conteurs et des poètes. Cette grande corbeille avec des cordes renferme un patrimoine culturel africain vieux de plusieurs milliers d’années.
Sona Jobarteh transgresse les conventions. En Afrique, la kora est transmise de père en fils dans les familles mandingues. Sona Jobarteh transgresse les conventions. Descendante des dépositaires de la tradition orale, elle s’est taillé une place dans ce milieu très masculin.
Sona Jobarteh apporte sa contribution dans la construction de la musique africaine. Un apport non négligeable, car aujourd’hui, sa touche est reconnue par tous les mélomanes et elle fait voyager l’humanité à travers un message construit autour des valeurs de l’Afrique.
