
La Mauritanie ou «territoire des Maures», pays semi-désertique niché au pied du Sahara, est caractérisée par ses paysages représentatifs des pays sahéliens, mais aussi par sa position charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Une situation géographique qui fait de la Mauritanie un pays unique et multiethnique.
La Mauritanie est située dans l’une des zones des plus chaudes de la planète. Bordée au nord par le Sahara occidental et frontalier du Mali et du Sénégal, elle s’ouvre à l’ouest sur l’océan Atlantique. C’est un pays saharien dans sa grande majorité et sahélien dans le sud. Mis à part les localités de Zouérate, Nouâdhibou, Atar, Akjoujt et quelques oasis, la partie nord du pays est essentiellement dominée par le désert, de sable et de pierre. Le point culminant du pays se trouve près de Zouérate, à 915 mètres. Au centre, entre Tidjikja et Néma, le relief est escarpé. Même chose entre Atar et Kiffa, où l’on retrouve des falaises nommées dahrs. Ces paysages, d’où émergent d’immenses plateaux au milieu d’une mer de sable, sont d’une beauté à couper le souffle.

Sur la façade atlantique, les côtes mauritaniennes sont rocheuses au nord du cap Blanc, près de Nouâdhibou. Cette partie du pays est le domaine privilégié des oiseaux et des poissons. Les eaux mauritaniennes sont réputées comme étant les plus poissonneuses du globe. Une grande diversité de poissons et de mammifères marins s’y côtoient : les dauphins, les raies, les daurades, les barracudas, les mérous, les bars, les thons et les maquereaux, sans oublier les poulpes et les langoustes.
Au nord de Nouâdhibou, le cap Blanc abrite une espèce en voie de disparition, le phoque moine, dont la femelle ne donne naissance qu’à un petit tous les deux ans.
La côte, principalement occupée par la réserve du Parc National du Banc d’Arguin, est constituée d’une multitude de petites îles et de bancs de sable. Le parc est crucial pour la survie de plusieurs espèces animales. Au fil des siècles, la Mauritanie en a vu disparaître plusieurs, en même temps que le désert gagnait du terrain. En revanche, ce dernier abrite toujours différentes espèces de chacals, d’hyènes et de renards, dont le plus caractéristique est le fennec. Dans le sud du pays, des singes, de rares éléphants, des crocodiles et quelques lions tentent de résister à la présence de l’homme, qui empiète chaque jour un peu plus sur leurs espaces de survie.

Le Parc National du Banc d’Arguin est classé au patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Cette réserve, qui inclut à la fois le littoral et le domaine maritime, est le site de reproduction privilégié de nombreux oiseaux, poissons et même de certaines tortues marines. On y observe des cormorans, des goélands, des hérons, des flamants roses, des pélicans, des mouettes, etc. L’écosystème du Banc d’Arguin est unique au monde et sa reconnaissance par l’UNESCO lui permet de préserver la richesse de son capital aquatique et ornithologique. L’est du pays est composé de zones de pâturage, alors que le sud est plutôt une zone agricole, grâce au concours du fleuve Sénégal. D’une longueur totale de 1700 kilomètres, le Sénégal prend sa source dans le Fouta Djalon, en Guinée Conakry. Parcourant le Mali sur la moitié de son cours, il fait office de frontière naturelle entre le Sénégal et la Mauritanie.
Près de Rosso, le barrage de Diama régule la montée des eaux en amont, tout en fournissant de l’électricité. Il a également pour objectif d’empêcher, en aval, la remontée des eaux salées de l’océan qui, dans le passé, détruisait les cultures.