
Que les aficionados de musique salsa se réjouissent ! Porté par Michel Pinheiro, l’African Salsa Orchestra sort son premier album et renoue avec une tradition qu’a incarnée Africando sur le continent.
L’African Salsa Orchestra* parisien, avec ses cuivres, sa section de cordes, est la consécration d’un héros très discret de la musique africaine : Michel Pinheiro. Soudain le soufflant timide se métamorphose sur un air de pachanga, improvisant un pas de danse et lançant à la cantonade « Kiniwé », ce qui signifie « on est ensemble ». Scène à laquelle a pu assister le public du Flow à Paris pour le lancement fin septembre de l’album éponyme de l’orchestre. Le chanteur béninois s’exprime avec autant d’aisance en fon, yoruba, dioula, français et espagnol.
La salsa chevillée au corps
Coiffé d’un chapeau qui surmonte sa moustache, son éternel trombone à la main, il a été de 1996 à 2011 un accompagnateur zélé pour Tiken Jah Fakoly. Celui des vaches maigres mais aussi celui du succès de « Mangercratie », le classique qui a propulsé le reggaeman en 1998. On a aussi pu entendre Michel jouer fugacement avec ses compatriotes du tout-puissant orchestre Polyrythmo de Cotonou. Pendant ses années à Abidjan, où il a vécu à partir de 1992, Michel Pinheiro a été coaché par son mentor, le regretté Mamadou Doumbia, qu’il appelle son père spirituel et qui l’a initié aux rudiments de l’arrangement. Arrivé en France en 2002, le sideman finit par arrêter les tournées incessantes avec Tiken Jah Fakoly pour assouvir sa passion pour la salsa : « En 2006, j’ai sorti Agoh. Le lendemain, j’étais dans l’avion avec Tiken. En 2009, j’ai sorti l’album Bénin à Cotonou. À un moment, je me suis dit que si j’étais toujours sur la route, je n’aurais jamais le temps de donner un autre souffle à ma carrière. »
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