Koffi Kwahulé

ENTRETIEN. Koffi Kwahulé sera un des dramaturges africains les plus en vue du 71e Festival d’Avignon. Il s’est confié au Point Afrique.

Dès le lendemain de l’annonce de la programmation du 71e Festival d’Avignon par son directeur Olivier Py, un débat s’élevait autour d’un « focus Afrique » composé de neuf spectacles. « Comment peut-on fuir la question théâtre à ce point dans l’une des plus grandes messes du théâtre en Europe ? » s’insurgeait en effet l’auteur et metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna sur sa page Facebook, dans une tribune qui fut largement relayée sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias. Si plusieurs spectacles, comme Unwanted de Dorothée Munyaneza et Kalakuta Republik de Serge Aimé Coulibaly, se situent à la croisée des disciplines, aucun ne relève en effet du « théâtre de texte », la part belle de la programmation étant réservée à la danse et à la musique.

 

Hors de ce focus problématique, dans le cadre des « Sujets à vif » organisés conjointement par le Festival d’Avignon et la Société des auteurs dramatiques (SACD), la programmation « in » fait toutefois place avec l’un des dramaturges africains les plus joués en France ainsi qu’à l’étranger : l’Ivoirien Koffi Kwahulé. Conçue avec le musicien et compositeur Michel Risse, la courte pièce Ezéchiel et les bruits de l’ombre qu’il y présente est pour lui l’occasion d’expérimenter un rapport nouveau à la musique. Laquelle apparaît dans la plupart de ses pièces à travers une structure fragmentaire qui donne l’illusion de l’improvisé. Du jazz, où l’auteur reconnaît puiser son rythme et son inspiration.

 © Pascal Gely
Cycle de lectures de RFI au Festival d Avignon, ici le 15 juillet 2016. © Pascal Gely

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