
Deuxième pays d’Afrique par sa superficie, la République Démocratique du Congo bat tous les records, tant par sa diversité géographique que par l’étendue de ses richesses, qui se trouvent dans sous-sol, ses ethnies, sa faune ou sa flore. Pendant des décennies, ce territoire a fait l’objet de convoitise de la part de nombreux pays occidentaux, au point de déclencher des conflits qui sévissent encore aujourd’hui. Malgré tout, le Congo Kinshasa est encore un diamant brut.
En remontant le fleuve Congo, véritable oasis au cœur de l’Afrique entouré d’une végétation luxuriante, on aperçoit des chaînes de montagnes, des volcans, des lacs, et des chutes d’eau vertigineuses.
Le pays dispose d’une extraordinaire variété d’écosystèmes qui constituent un ensemble d’habitats presque unique au monde. Des marécages aux glaciers, des savanes aux mangroves, tout est réuni pour éblouir le visiteur.

Le Congo compte trois jardins zoologiques, trois jardins botaniques, huit parcs nationaux et 63 réserves et domaines apparentés, dont cinq sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Plusieurs espèces animales, parmi les plus rares et les plus protégées, y sont recensées. Les Belges furent les premiers à engager une procédure de préservation de ce patrimoine incroyable, avec la création en 1925 du parc Albert 1er, premier parc naturel d’Afrique, devenu par la suite le parc des Virunga.
La RDC s’offre tel un bijou dans un écrin. Son sol, aux ressources minières inestimables, semble inconscient de l’étendue des richesses qu’il renferme : cuivre, cobalt, diamant, or, pétrole, coltan, cassitérite (étain), uranium, charbon, manganèse, fer…

Le pays est composé de plus de 400 ethnies, réparties en grands ensembles avec une présence territoriale bien définie. Quatre langues se distinguent sur le plan national : le Lingala, le Kikongo, le Swahili et le Tshiluba. Le premier groupe ethnique, les Luba ou Baluba, occupe la région du centre-sud, soit le bas du Kasaï et le nord du Katanga. Le nord-est, c’est-à-dire pratiquement toute la province de l’Équateur et une partie du nord du Kasaï, est peuplé par les Mongo. Le troisième groupe ethnique comprend les Bakongo qui occupent tout le territoire du Bas-Congo autour de Kinshasa. Les Lunda se retrouvent dans la région du sud du Katanga, le long de la frontière angolaise. Les Pygmées sont aussi présents au nord-est, dans les forêts de l’Ituri et au centre-ouest. D’autres ethnies existent en parallèle avec une population moins importante et possèdent leurs dialectes propres tels que les Kouba, les Chokwé, les Bangala ou encore les Téké.

Toutes ces ethnies appartiennent au groupe Bantou qui est l’un des plus répandus dans cette zone de l’Afrique et qui fut le fondateur de la plupart des grands royaumes du Congo. Ils cohabitent avec les groupes ethniques venus du Soudan comme les Mangbetu, les Ngbandi, les Ngbaka, ainsi qu’avec les populations venues de la vallée du Nil comme les Alur, les Kakwa et les Bari. Tous ces peuples, aux origines diverses, sont présents depuis des siècles dans les différentes parties du pays et cohabitent dans une relative bonne entente.

Cette richesse géologique et démographique n’est pas sans effet. Elle donne au folklore congolais cet exotisme qui fait sa renommée et que les drames qui se jouent au quotidien dans le pays ne parviennent pas à entacher.