
Bienvenue au centre de l’Afrique dans ce pays que l’on oublie parfois : la Centrafrique. Caché au milieu de massifs montagneux et de collines abruptes, le pays qui fait peu parler de lui a cependant eu une histoire marquée à une époque et possède encore aujourd’hui une certaine richesse panoramique qui reste à découvrir. En proie à des conflits inter-ethniques depuis plusieurs années, ce pays du cœur de l’Afrique présente toutefois mille et une beautés.
Situé tout au coeur de l’Afrique entre le Cameroun, le Tchad, le Soudan et les 2 Congo, la Centrafrique est un pays au relief plutôt plat perturbé en certains endroits par des escarpements. C’est le cas dans le nord du pays avec les massifs montagneux situés à Yadé et à Dar Chala. Le massif de Yadé où le Chari, le Logone, la Sangha et la Lobaye prennent naissance dans ce pays qui fait office de château d’eau au cœur de l’Afrique. Le mont Ngaoui, culmine à 1 410 m dans cette région. Le massif du Dar Chala quant à lui est composé d’un ensemble de reliefs séparant les trois bassins régionaux : tchadien, nilotique et congolais, dont les altitudes dépassent 1 300 m. Le mont Toussoro culminant à 1 330 m est le point culminant de ce massif. Ici, la merveille est sans conteste les chutes de Boali sur la rivière Mbali, une véritable richesse dans la région.
Mais le relief le plus récurrent du pays est sa profusion de plateaux. On les retrouve sur les hautes terres recouvertes d’un sol ferrugineux, mais aussi sur les terres situées plus en profondeur. Ils s’étendent de la partie centrafricaine du bassin du Congo à celle du Tchad.
Plusieurs cours d’eau prennent leur source dans la région : la Tomi, la Kouma, la Bamba, la Ouaka et la Bangui-Ketté dans la partie centrale du pays ; l’Ouham et le Bamingui dans le centre-nord ; la Lobaye, la Sangha au sud-ouest. Dans le nord-ouest, se dressent les plateaux de Lim-Bocaranga (1 200-1 100 m), encadrés par les fossés de Mbéré et de Bozoum.
Dans la partie centrafricaine de la cuvette tchadienne au nord et dans celle du Congo au sud, d’autres dépressions se font voir. C’est le cas des collines de Bangui de Daouba-Kassaï. Autour de Birao, on observe d’anciennes dunes de sable fossilisées par la végétation : les Goz.
La Centrafrique est un pays pourvu d’immenses richesses naturelles. La nature y est diverse, généreuse et abondante et son potentiel inexploité. Deux parcs nationaux préservent cette richesse des braconniers et de l’extinction :

Le Parc national de La Gounda Saint-Floris est un trésor pour les ornithologues. Situé sur les bords des frontières tchadienne et soudanaise, il recèle de nombreuses espèces d’oiseaux (autruches, aigles pêcheurs, vautours, marabouts, pélicans, milans, grues cendrées du Nil aux pattes rouges, pintades, guêpiers, rolliers multicolores, etc.). Ici se situe la mare de Gata, qui abrite la plus grande concentration d’hippopotames au monde…
On y retrouve également tout une faune pour le plus grand plaisir des amateurs de dépaysement et de découverte : girafes, babouins, singes verts, singes colobes, buffles, hyènes, phacochères, élands de Derby, cobs Defassa, cobs de Buffon, bubales, antilopes cheval, antilopes, damalisques, pythons, lions, panthères, guépards, éléphants…
Le Parc national de Dzanga-Ndoki et la réserve de Dzanga-Sangha sont réunis dans un parc qui offre de nombreuses activités touristiques, afin de découvrir la faune et la vie sauvage auprès des animaux : visite de repères des gorilles, observation des éléphants, partie de chasse au filet avec les Pygmées… Situé au sud-ouest, à la frontière du Congo et du Cameroun, le parc se trouve au cœur de la forêt équatoriale dense et humide.
La Forêt de Ngotto, quant à elle, s’étend sur 8 250 km². Située à 250 km au sud-ouest de Bangui, elle possède un écosystème unique, regroupant la savane, la forêt et les marécages.