
Alors que son parc automobile ne représente que 2% du parc automobile mondial, l’Afrique a paradoxalement le taux de mortalité le plus élevé au monde. Le nombre de décès par suite d’accident y est estimé à 26 personnes par heure. Malheureusement cet état de fait touche sa tranche jeune. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié en mars 2013 sur la mortalité routière en Afrique, 75% des victimes ont un âge compris entre 16 et 65 ans. Dès lors, la sécurité routière devient donc un enjeu de santé publique pour les différents États africains.
L’exemple venant de Kinshasa
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) est une ville surpeuplée et bouillante. A kine comme ses habitants l’ont surnommé la circulation est dense. Quoi de plus normal puisque la RDC est le pays francophone le plus peuplé au monde devant la France avec une population estimé à plus de 80 millions d’habitants.
Mais les kinois, comprenez par-là les habitants de Kinshasa peuvent dire merci à une femme battante et entreprenante. Elle, c’est Therese kirongozi, directrice de women’s Technologies et ingénieure en électronique industrielle.
Congolaise, Therese Izay Kirongozi est à l’origine de l’unique robot au monde qui fait de la sécurité routière et de la circulation routière. Conçût en aluminium et doté d’un panneau solaire, le robot régule la circulation et sécurise le passage des piétons.
Comment cela se passe ?
Lorsqu’un usager de la route est en infraction, le robot capte et stocke l’image. Les données sont par la suite transmises à la police qui se charge de poursuivre l’éventuel fossoyeur. Grace aux robots, Therese Kirongozi a permis de réduire considérablement les accidents et à générer d’importantes recettes pour l’État.
D’ores et déjà, les robots se sont faits une place dans le quotidien des habitants de kine et intéressent aussi certains pays comme l’Angola, le Congo, la Cote d’Ivoire et le Nigeria.
Mais ces robots pourront-ils permettre d’assurer efficacement la sécurité routière et permettre au continent africain d’économiser et investir ailleurs ces 7,3 milliards de dollars qu’elle perd par an suite aux accidents de la route ?