Viviane Chidid Ndour est la reine de la chanson sénégalaise : le Mbalax. De sa voix, elle accompagne le Nigérian Sarkodie qui rappe et les ivoiriens du Magic System qui enjaillent avec le Zouglou. Le cocktail s’intitule BOOM CLAP.

En trois minutes et vingt et une secondes, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont réussi à convaincre avec un morceau qui va certainement figurer à la tête des hit-parades, dans les semaines à venir. Qui a dit que le Mbalax ne peut aller de pair avec les autres tendances musicales ? Cette sonorité africaine obtenue par le battement du tam-tam résonne bien avec le Zouglou ivoirien interprété par son porte-étendard le groupe Magic System et le rap du Ghanéen Sarkodie.

 

Dans cette chanson Viviane appelle à faire la fête et les magiciens répondent en choeur à son appel. Le premier gaou est devenu « garçon choco » dans Boom Clap.

Vous avez aimé GANGNAM STYLE du Sud-Coréen PSY, tube planétaire qui a enregistré plus de 3 milliards de vues sur YouTube, vous allez forcément apprécier Boom Clap. Le beat de la chanson est très ancré dans la K-Pop. Mais à la différence de PSY, Viviane, Sarkodie et ses frères du Magic system ont ajouté le Mbalax et le Zouglou.

L’univers de cette chanson est donc très urbain. Le rappeur Sarkodie arrive ainsi aisément a posé sa voix sur de la K-pop, saupoudrée de Mbalax, et le Magic System nous rappelle que le Zouglou accompagne bien le rap, car émanant du milieu populaire. Le Zouglou, musique citadine est un dérivé de l’Alloucou, un rythme joué en pays bété dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Du village, cette musique a migré en ville, par le biais des étudiants et élèves vacanciers de retour en ville, reprenant les animations de vacances dans leurs différents établissements.

Si les Ivoiriens du Magic System et le Ghanéen Sarkodie sont des habitués des collaborations avec des artistes de la scène internationale, la Sénégalaise Viviane travaille beaucoup avec les artistes de la sous-région. En 2017, elle a sorti une chanson avec le groupe guinéen Banlieuzart.

Ce partage et cette communion entre musiciens africains s’intensifie davantage. Leur travail offre des tubes de plus en plus en vogue et qui dépassent les frontières du continent.