
Situé au bord de l’Atlantique, le pays de la légendaire «Téranga» s’ouvre au monde, telle une porte vers l’Afrique. Pays riche en histoire et en culture, le Sénégal, dont la géographie représente une tête de lion la crinière au vent, recèle des trésors cachés et une mosaïque de magnifiques traditions folkloriques, qui séduisent par leur exotisme et leur authenticité. De l’île de Gorée au Cap-Skirring en passant par le fameux lac Rose, le désert de Lompoul et le Sine-Saloum, avec l’ombre des baobabs en perspective et le son du balafon et du tam-tam en fond sonore, bienvenue au Sénégal!
Loin de posséder le paysage pittoresque de pays tels que le Swaziland ou le Congo, le Sénégal possède néanmoins certaines particularités qui font de son territoire un aimant à touristes, mais surtout un véritable joyau de l’Afrique. En effet, son riche passé de comptoir d’esclaves et de capitale de l’Afrique-Occidentale française lui confère une identité singulière.

Lorsque l’on parcourt les pistes de l’intérieur du Sénégal, le dépaysement est total. Les côtes abruptes contrastent avec la platitude du territoire. Seuls émergent quelques dépressions, formées par une poignée de dunes du côté de la Grande Côte, les falaises de Popenguine, les deux collines des Mamelles à Dakar ou encore le pays bassari, qui introduit les premières pentes du massif du Fouta-Djalon. Celui-ci culmine de l’autre côté de la frontière, en Guinée-Conakry, à 1500 mètres. Le mont Assirik, du haut de ses 311 mètres, marque le début d’une chaîne de montagnes qui ne prend véritablement de l’altitude qu’une fois passée au sud de la frontière avec la Guinée.
Le relief est creusé de dizaines de cours d’eau, éparpillés çà et là, mais dont le plus imposant est sans conteste le fleuve Sénégal, long de 1700 km. Il prend sa source en Guinée-Conakry pour se jeter dans l’océan, à l’embouchure entre le Sénégal et la Mauritanie. Il marque la frontière entre les deux pays et creuse une bande de fertilité dans cette zone aride du Sahel. Il alimente aussi le lac de Guiers, qui joue le rôle de réserve d’eau pour la presqu’île du Cap-Vert. D’autres cours d’eau traversent le pays comme le fleuve Gambie, le deuxième cours d’eau par sa taille et son débit, ou la Casamance, qui s’écoule sur près de 300 km dans le sud du pays. Ce dernier traverse le territoire d’est en ouest avant de se jeter dans l’Atlantique de manière assez insolite : le delta s’élargit en des centaines de bras, appelés bolongs et dont plusieurs se perdent dans les terres, formant ainsi des marigots.

Une demi-douzaine de parcs nationaux sont présents sur le territoire ainsi que de nombreuses réserves naturelles, dont des aires marines protégées.
La réserve de Bandia : première réserve privée du pays, située à 65 km de Dakar, près de Mbour et de Saly. Les girafes, les buffles, les phacochères, les singes patas et les singes verts, les kobas (antilopes-cheval ou hippotragus) et les crocodiles cohabitent. On compte également plus de 120 espèces d’oiseaux.
Parc national du Djoudj : situé à 60 km au nord de la ville de Saint-Louis. Troisième parc ornithologique au monde, le Djoudj abrite près de 3 millions d’oiseaux migrateurs de toutes sortes : pélicans, marabouts, anhingas, ibis, hérons, flamants et grues sont au rendez-vous.

Parc national de la Langue de Barbarie : situé à 15 minutes au sud de Saint-Louis. Ce bras de sable, qui sépare l’océan Atlantique du fleuve Sénégal est un lieu privilégié pour apercevoir toute une gamme d’oiseaux marins comme les goélands railleurs, les sternes, les mouettes, les pélicans, les cormorans et les flamants roses. À une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Saint-Louis, la réserve spéciale de faune de Gueumbeul abrite des gazelles, des oryx et des tortues terrestres.
Parc national des îles de la Madeleine : situé au large de Dakar, l’archipel abrite de nombreuses espèces d’oiseaux rares et une vie sous-marine exceptionnelle (orques épaulards, cachalots, dauphins, tortues).
La basse Casamance : dernière grande forêt du pays de la savane et de la steppe. Les hippopotames, les singes, les crocodiles, les hyènes et même les panthères y cohabitent avec plusieurs espèces d’oiseaux. À moins d’une quarantaine de kilomètres est située la réserve ornithologique de Kalissaye.

Parc national du Niokolo Koba : situé dans l’est du pays, c’est le plus grand du Sénégal et l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Telle une arche de Noé, ce parc rassemble une grande diversité d’espèces de la savane soudanienne : des hippopotames, des crocodiles, des antilopes, des lions et même des éléphants.
Parc national du delta du Saloum : situé à près de 80 km à l’ouest de Kaolack, traversé par la rivière Saloum et ses îles occupées par des antilopes, des hyènes, des phacochères, des panthères, des singes, des pélicans, des flamants…, le tout au milieu d’un paysage de mangrove.
Réserve naturelle de Popenguine : situé à quelques kilomètres des sites balnéaires de Mbour et de Saly. À quelques encablures de Popenguine, la réserve naturelle d’intérêt communautaire de la Somone s’étend entre lagune estuarienne et vasière de mangroves.
Au fur et à mesure que l’on descend vers le sud, le paysage désertique de steppes sahéliennes laisse place aux arbres qui apparaissent avec des rangées d’acacias et de baobabs, l’emblème du pays. Plus au sud, la savane s’impose avec les fromagers aux racines imposantes. Encore plus au sud, les arbres fruitiers rappellent les tropiques avec des manguiers, des bananiers, des avocatiers, des papayers ainsi que des palmiers.
Dans les régions du Sine-Saloum et de la Casamance, la mangrove laisse pantois avec sa forêt de palétuviers, un arbre dont les racines s’enfoncent dans les littoraux vaseux et lagunaires des zones tropicales.
Un paysage varié qui dévoile au fil des kilomètres une beauté insoupçonnée sur ces terres historiques.