
Le constructeur de voitures français PSA officialise sa présence en Algérie. Le 12 novembre dernier, l’entreprise française a signé avec trois entreprises du pays un accord pour la fabrication de voitures destinées au marché algérien. L’usine sera installée dans la banlieue d’Oran.
Après deux ans de négociation, c’est un vieux rêve qui se réalise pour le groupe PSA. Jean-Christophe Quémard, directeur de la zone Moyen-Orient et Afrique pour le groupe, a dévoilé les objectifs de l’entreprise : un investissement global de 100 millions d’euros, 1000 emplois directs créés et une production lancée dès 2018, pour atteindre un rythme de croisière de 75 000 voitures par année dès 2019. PSA n’a toutefois pas précisé quels modèles seraient fabriqués à Oran.
L’usine d’Oran est de taille modeste, mais elle n’en constitue pas moins un dispositif important pour le Groupe PSA. En effet, la zone Afrique-Moyen-Orient est un terreau de croissance de son plan stratégique «Push to Pass». Une stratégie mise en place en avril 2016.
Pour s’installer sur le marché algérien, PSA a dû revoir sa stratégie. Terminé, les voitures préfabriquées envoyées pour finition. Place aux coentreprises avec des industriels locaux. Il s’agit d’un dispositif 50/50 à approvisionnement local pour produire les plus récents modèles de la gamme.
Le dispositif permettra à PSA de regagner des parts de marché en Algérie, où le constructeur est en perte de vitesse sur cette partie du continent. PSA a souffert de la politique de quotas d’importation, qui limite les achats par les Algériens de voitures produites à l’étranger. PSA emboîte le pas à Renault, Hyundai et Volkswagen, qui ont déjà ouvert des usines dans le pays.